Le Vice-Premier ministre, ministre de la Défense nationale et Anciens Combattants, Guy Kabombo Muadiamvita, intensifie sa tournée d’évaluation au sein des unités des Forces armées de la République démocratique du Congo. Cette démarche vise à cerner les réalités opérationnelles. Des séances de travail ont été tenues à l’État-major des Forces terrestres et à la première zone de défense.
Un briefing sectoriel a été présenté au ministre par le général major Ilunga Mpeko Edmond, chef d’état-major adjoint de la force terrestre. Le renforcement des effectifs des FARDC a été identifié comme priorité absolue. La nécessité de recyclages ponctuels pour l’armée de terre congolaise a été soulignée. Ces mesures répondent aux défis sécuritaires immédiats.
La cellule de communication du ministère a confirmé l’impact des descentes sur le terrain. Des solutions rapides ont été apportées pour renforcer la protection des frontières. Guy Kabombo Muadiamvita s’est engagé à bâtir une armée de terre patriotique. Formation et équipement constituent le socle de la réforme FARDC en cours.
« J’ai voulu me rendre compte moi-même de vos conditions de travail », a déclaré le ministre. Son objectif ? Résoudre les problèmes urgents et soumettre un rapport sans complaisance au commandant suprême. La mise en œuvre du trinôme FEC (Former, Équiper, Conseiller) a été exigée. Une armée républicaine et professionnelle doit émerger, capable de défendre l’intégrité territoriale.
Le népotisme, le clanisme et le tribalisme ont été formellement rejetés. « Ces pratiques n’ont pas leur place dans nos rangs », a martelé le numéro un de la défense. Une visite des locaux administratifs a suivi, rompant avec les barrières hiérarchiques. Des échanges directs avec le personnel ont matérialisé cette nouvelle approche.
Le déplacement s’est poursuivi à la première zone de défense. Des installations rénovées de commandement et de contrôle y ont été inaugurées. Le général major Chico Tshitambwe, commandant de la zone depuis décembre 2024, a présenté un briefing opérationnel. Cette nomination marque la fin de ses activités dans l’Est du pays.
Rappelons l’architecture des zones défense militaires : La première couvre Kinshasa, Kwango, Kwilu, Mai-Ndombe, Kongo Central, Équateur, Mongala, Nord-Ubangi, Sud-Ubangi et Tshuapa. La deuxième englobe Kasaï, Kasaï Oriental, Kasaï Central, Lomami, Sankuru, Haut-Lomami, Haut-Katanga, Lualaba et Tanganyika. La troisième zone comprend Maniema, Nord-Kivu, Sud-Kivu, Bas-Uélé, Tshopo, Haut-Uélé et Ituri.
La force terrestre, pilier de la défense nationale, assure la protection du territoire. Depuis décembre 2024, elle est placée sous l’autorité du général major Christian Ndaywel Okura. Cette visite ministérielle inédite marque-t-elle un tournant décisif pour l’armée congolaise ? La réponse réside dans la concrétisation rapide des engagements annoncés.
Article Ecrit par Cédric Botela
Source: Actualite.cd