La Commission électorale nationale indépendante (CENI) s’apprête à rouvrir officiellement la réception des candidatures pour les élections urbaines 2025, révélant au passage un fait marquant : plus de 1 800 dossiers avaient déjà été soumis lors du premier appel lancé il y a deux ans. Cette information, dévoilée par Didi Manara, deuxième vice-président de l’institution, souligne l’anticipation des acteurs politiques congolais face à ce scrutin décisif.
Selon les précisions apportées lors d’un entretien exclusif, environ 599 candidatures concernent les postes de bourgmestres et adjoints, tandis que près de 1 300 dossiers visent les fonctions de conseillers urbains. Ces chiffres témoignent de l’engagement précoce des formations politiques, mais soulèvent une question cruciale : dans quelle mesure ces candidatures restent-elles pertinentes après deux années d’évolution du paysage politique ?
Le calendrier électoral local fixe désormais la tenue de ces élections au 9 octobre 2025. À compter du 15 août prochain, la CENI rouvrira ses bureaux pour le dépôt et le traitement des dossiers. Didi Manara insiste sur la relance effective du processus électoral indirect, précisant que « les partis politiques et les groupements sont invités à revisiter leurs listes ». Cette réactualisation s’avère indispensable, certains candidats ayant changé d’allégeance, renoncé à la course électorale, ou disparu.
Cette phase de réexamen constitue un pilier central du processus électoral indirect. Les futurs bourgmestres et conseillers seront en effet désignés par les conseillers communaux déjà élus, renforçant ainsi l’importance d’une représentativité actualisée. La CENI offre donc une fenêtre d’opportunité aux états-majors politiques pour ajuster leurs propositions, garantissant ainsi la cohérence des listes avec la réalité sociopolitique actuelle.
Mais quels défis cette réactualisation implique-t-elle ? Les formations politiques devront, d’ici mi-août, procéder à un tri rigoureux et à des reconfirmations formelles. Cette étape technique cache des enjeux stratégiques majeurs, tant la composition des futures assemblées urbaines influencera la gouvernance locale. Le dépôt initial, bien que juridiquement valide, ne saurait refléter les dynamiques contemporaines sans cette révision.
La CENI rappelle que ce processus s’inscrit dans une feuille de route électorale précise, visant à consolider la décentralisation. La réussite de ces élections urbaines 2025 dépendra de la fluidité de cette phase préparatoire. Les candidats bourgmestres et conseillers devront ainsi démontrer leur légitimité renouvelée auprès des électeurs indirects que sont les conseillers communaux.
En définitive, cette relance des candidatures marque une étape charnière vers les premières élections locales indirectes de grande envergure en RDC. Elle combine vigilance administrative et adaptation politique, dans un contexte où la stabilité des institutions locales se construit sur des fondations électorales solides. La transparence de ce processus restera sous le feu des projecteurs jusqu’au scrutin d’octobre prochain.
Article Ecrit par Chloé Kasong
Source: mediacongo.net