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Condamnation policière à Lomami : 3 ans de prison pour un agent ivre ayant semé la terreur

Le tribunal militaire de garnison de Lomami a prononcé une condamnation sévère contre un élément de la Police nationale congolaise (PNC), sanctionné à trois années de servitude pénale principale. Cette décision judiciaire, intervenue à l’issue d’une audience en flagrance tenue les 24 et 25 juillet à Mwene-Ditu, s’accompagne d’une amende de 300 000 francs congolais (équivalant à 107 USD), matérialisant la fermeté de la justice militaire RDC face aux manquements disciplinaires graves.

Selon les réquisitoires de l’auditorat militaire de garnison, l’agent Moïse Sébutu aurait abandonné son poste d’affectation à Kamina, chef-lieu du Haut-Lomami, il y a près de trois mois, sans autorisation hiérarchique préalable. Son comportement, qualifié d’errance injustifiée dans la ville de Mwene-Ditu, constituait déjà une violation flagrante des consignes réglementaires régissant la Police nationale congolaise. Quelle confiance la population peut-elle accorder aux forces de l’ordre lorsque leurs propres membres bafouent les principes élémentaires de leur fonction ?

La situation a dégénéré dans la nuit du 22 au 23 juillet dernier, lorsque le policier, en état d’ébriété avéré, a procédé à des tirs d’arme à feu sans motif apparent. Plusieurs détonations ont retenti, semant une panique compréhensible parmi les civils exposés à ce danger imprévu. Après sa fuite immédiate, l’individu a finalement été appréhendé aux petites heures dans un débit de boissons, mettant fin à cette crise sécuritaire localisée mais révélatrice.

L’infraction de dissipation de munitions, retenue comme chef principal d’accusation, traduit la gravité avec laquelle la justice militaire congolaise considère l’usage irresponsable d’armements réglementaires. Les magistrats ont souligné dans leur motivation que de tels agissements compromettaient non seulement l’intégrité de la PNC mais aussi la sécurité publique, exigeant une réponse pénale sans complaisance. Le tribunal militaire Lomami a ainsi établi un lien direct entre l’abandon de poste initial et l’incident violent qui s’en est suivi.

Cette condamnation policier en RDC s’inscrit dans une jurisprudence croissante des tribunaux militaires face aux dérives au sein des corps armés. Elle rappelle que la détention d’une arme de service engage une responsabilité absolue, incompatible avec des comportements d’ivresse publique et de mise en danger d’autrui. La rapidité de la procédure en flagrance démontre la volonté des autorités judiciaires de traiter avec célérité les atteintes à l’ordre public impliquant des agents étatiques.

Outre la peine d’emprisonnement ferme, l’obligation de paiement d’une amende substantielle vise à marquer symboliquement la réparation du préjudice collectif causé. Le verdict rendu constitue un précédent significatif dans la lutte contre l’impunité des forces de sécurité, envoyant un message sans équivoque quant aux conséquences disciplinaires et pénales encourues en cas de manquement aux devoirs. La justice militaire RDC affirme ici son rôle de gardienne de l’éthique au sein des institutions sécuritaires nationales.

Article Ecrit par Cédric Botela
Source: radiookapi.net

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