La province du Maniema est confrontée depuis le 25 juillet à une flambée carburant Congo particulièrement inquiétante, avec des prix affichant une augmentation soudaine et inexpliquée à Kindu, le chef-lieu provincial. Cette situation a provoqué une réaction immédiate des autorités, déterminées à faire respecter l’arrêté officiel qui fixe le litre de carburant à 6000 francs congolais, un tarif pourtant établi en tenant compte de l’ensemble des charges logistiques et économiques.
Une spéculation pétrolière RDC aux conséquences immédiates
Comment expliquer cette brusque escalade des prix carburant Maniema alors que le cadre réglementaire semble clair ? Le directeur de cabinet du ministre provincial des Hydrocarbures, Georges Mukunguzi Kandolo, a été catégorique lors d’une réunion d’urgence convoquée par le gouverneur : « Aucune condition objective ne justifie cette hausse. Le produit pétrolier étant stratégique, sa tarification doit impérativement suivre une procédure claire et bilatérale. » Cette déclaration souligne le caractère intolérable d’une spéculation pétrolière RDC qui frappe directement le pouvoir d’achat des ménages et perturbe l’activité économique locale.
L’arrêté gouvernemental carburant comme rempart
L’arrêté gouvernemental carburant, signé par le gouverneur du Maniema, constitue désormais la référence incontournable pour les opérateurs du secteur. Ce texte ne résulte pas d’une décision arbitraire : il intègre méticuleusement les coûts réels d’approvisionnement, du transport jusqu’à la distribution finale. Pourtant, certains acteurs ont choisi de l’ignorer, déclenchant une hausse qui oscille désormais entre 6500 et 7000 FC le litre selon les stations-service, soit une augmentation de près de 17% par rapport au plafond légal. Une dérive d’autant plus surprenante que les cours mondiaux du pétrole n’ont pas enregistré de variations significatives récentes.
Hydrocarbures Kindu : Vers un renforcement des contrôles
Les hydrocarbures Kindu représentent un secteur vital pour l’économie provinciale, et cette flambée des prix risque d’avoir un effet domino dévastateur. Qui paiera in fine cette surfacturation ? Les transporteurs, déjà aux prises avec des coûts d’exploitation élevés, pourraient répercuter cette hausse sur le prix des marchandises, alimentant ainsi une inflation généralisée. Face à ce scénario catastrophe, le gouvernement provincial a annoncé le renforcement immédiat des contrôles sur toute la chaîne d’approvisionnement. Des équipes d’inspection seront déployées pour vérifier l’application du tarif réglementaire et traquer d’éventuelles pratiques anticoncurrentielles.
Des mesures coercitives à l’étude
Les opérateurs récalcitrants s’exposent à des sanctions sévères, pouvant aller jusqu’au retrait temporaire ou définitif de leur licence d’exploitation. « Si les opérateurs ne sont pas capables de démontrer les raisons objectives de cette spéculation, l’autorité prendra des mesures appropriées », a martelé M. Kandolo. Cette fermeté traduit la volonté des autorités de protéger les consommateurs contre des augmentations arbitraires. Parallèlement, la population est appelée à la vigilance et au calme, tandis que des canaux de signalement des abus seront mis à disposition.
À plus long terme, cette crise soulève des questions structurelles sur la régulation du secteur des hydrocarbures en RDC. La transparence dans la fixation des prix et la lutte contre les cartels semblent plus nécessaires que jamais pour stabiliser le marché et préserver le pouvoir d’achat des Congolais. Le Maniema servira-t-il de laboratoire pour un dispositif national ? La réponse dépendra de l’efficacité des mesures annoncées dans les prochaines semaines.
Article Ecrit par Amissi G
Source: radiookapi.net