La province du Haut-Katanga intensifie son combat contre la poliomyélite avec le lancement mercredi d’une campagne de vaccination massive à Kasumbalesa. Sous l’égide du ministre provincial de la Santé Joseph Sambi Bulanda, cette deuxième phase vise à protéger plus de deux millions d’enfants âgés de 0 à 59 mois. Une course contre la montre pour endiguer cette maladie invalidante qui plane toujours sur la région.
Comment garantir une couverture optimale dans cette vaste province ? La stratégie retenue conjugue approche proactive et accessibilité. Des équipes médicales sillonneront les quartiers en porte-à-porte pour atteindre les foyers les plus reculés. En parallèle, des postes de vaccination seront déployés dans les lieux stratégiques : marchés animés, carrefours urbains et lieux de culte. Une double approche qui répond aux défis logistiques tout en maximisant l’impact de cette campagne vaccination.
Rappelons que la poliomyélite, cette infection virale redoutable, attaque le système nerveux et peut provoquer des paralysies irréversibles en quelques heures. Les enfants non vaccinés sont particulièrement vulnérables à ce fléau qui se transmet par simple contact avec des matières fécales contaminées. Dans un contexte où l’assainissement reste précaire dans certaines zones du Haut-Katanga, la vaccination enfants constitue le rempart ultime. Comme le souligne un médecin de terrain : “Un seul enfant infecté peut relancer l’épidémie – chaque dose compte”.
Cette opération s’inscrit dans le plan national d’éradication poliomyélite en RDC, où des résurgences locales menacent encore les progrès accomplis. Les spécialistes insistent sur l’importance des rappels vaccinaux : même les enfants précédemment immunisés doivent recevoir les doses complémentaires pour une protection optimale. Les parents doivent-ils s’inquiéter des effets secondaires ? Les vaccins utilisés, validés par l’OMS, présentent un profil de sécurité excellent avec des risques minimes comparés aux conséquences dévastatrices de la maladie.
La réussite de cette campagne dans le Haut-Katanga repose sur une chaîne de froid intacte et la mobilisation communautaire. Les autorités sanitaires rappellent que le vaccin oral reste gratuit et disponible dans tous les sites identifiés. Un effort collectif qui pourrait faire basculer la région vers l’éradication définitive. Pour les familles, il s’agit d’un geste simple : quelques gouttes administrées en quelques secondes peuvent sceller l’avenir d’une génération entière.
Article Ecrit par Amissi G
Source: radiookapi.net