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Accord RDC-Rwanda 2025 : Muyaya salue la garantie américaine, Kagame accusé de désespoir

Dans un entretien exclusif accordé à Radio Okapi, le ministre de la Communication et porte-parole du gouvernement congolais, Patrick Muyaya Katembwe, a livré une analyse percutante des récentes avancées diplomatiques entre Kinshasa et Kigali. Son intervention fait suite à la signature historique, le 27 juin 2025 à Washington, d’un accord de paix entre la République Démocratique du Congo et le Rwanda, sous le parrainage direct du président américain Donald Trump.

Le ministre Muyaya a souligné le caractère inédit de l’implication américaine dans ce dossier sensible. “Jamais on n’a vu un tel niveau d’implication du gouvernement américain”, a-t-il déclaré, ajoutant que cette médiation constitue “une forme de garantie” pour la RDC. Cet accord paix RDC Rwanda 2025, selon lui, résulte d’un processus équilibré où “chaque pays a eu le temps de lire et avancer ses arguments”. Une position qui reflète l’espoir congolais de voir cette médiation américaine conflit RDC aboutir à une stabilisation durable.

Interrogé sur les récentes sorties médiatiques du président rwandais Paul Kagame visant le chef de l’État congolais Félix Tshisekedi, la réponse de Patrick Muyaya a été sans ambages. Les propos de Kagame traduiraient “un certain désespoir”, a estimé le porte-parole gouvernemental. “De lui, on est coutumier d’entendre ce genre de propos. Ses mensonges répétés commencent à toucher à leur fin”, a-t-il lancé, révélant la persistance des tensions dans les relations RDC Rwanda Kagame malgré l’accord formel.

Le contexte de cette déclaration prend toute sa signification lorsqu’on rappelle les événements post-signature. Quelques heures après la cérémonie, le président Trump recevait les ministres des Affaires étrangères des deux nations dans le Bureau ovale. Le locataire de la Maison Blanche y a clairement évoqué de “lourdes sanctions” en cas de violation des termes de l’accord. Cet avertissement constitue un garde-fou essentiel dans un conflit où les précédents engagements n’ont souvent pas résisté aux réalités du terrain.

Comment interpréter cette nouvelle donne géopolitique ? Plusieurs observateurs régionaux soulignent le changement de paradigme que représente cette médiation américaine. Contrairement aux initiatives précédentes souvent pilotées par des organisations africaines, l’engagement personnel d’un président américain introduit un niveau de pression international inédit. Les sanctions violation accord paix promises par Washington pourraient effectivement modifier les calculs stratégiques des parties prenantes.

Pourtant, les défis restent immenses. L’est de la RDC continue de subir les violences de dizaines de groupes armés, certains historiquement liés à Kigali. La mise en œuvre concrète des dispositions sécuritères de l’accord constituera le véritable test de crédibilité. La Patrick Muyaya déclaration reflète-t-elle une confiance justifiée ou un optimisme de circonstance ? L’avenir immédiat nous éclairera sur la capacité des signataires à transformer les engagements papier en paix tangible.

Historiquement, les relations RDC Rwanda Kagame ont été marquées par une défiance réciproque nourrie par des conflits d’intérêts géostratégiques et économiques. Le Rwanda dénonce régulièrement la présence sur le sol congolais de combattants hostiles à son régime, tandis que la RDC accuse son voisin de soutenir des milices déstabilisatrices. Ce nouvel accord tente d’apporter des mécanismes de vérification indépendants pour briser ce cercle d’accusations mutuelles.

La réaction des populations civiles des deux côtés de la frontière mérite attention. Après des décennies de tensions, beaucoup accueillent cet accord avec un espoir prudent. Dans les camps de déplacés du Nord-Kivu, des voix s’élèvent pour souhaiter que les sanctions annoncées soient effectives et dissuasives. “Nous avons signé beaucoup de papiers, mais les armes n’ont jamais cessé de parler”, confie un enseignant de Goma sous couvert d’anonymat.

La crédibilité de ce processus repose désormais sur trois piliers : la vigilance de la médiation américaine, la volonté politique réelle des signataires, et la mise en place rapide des mécanismes de contrôle prévus. Comme le souligne un diplomate africain en poste à l’ONU : “Le diable se cache dans les détails opérationnels que devront gérer les comités techniques bilatéraux”. L’ombre des précédents accords non appliqués plane inévitablement sur cette nouvelle initiative.

À l’heure où certains analystes évoquent une possible reconfiguration des alliances régionales, cette médiation américaine pourrait marquer un tournant dans la géopolitique des Grands Lacs. La promesse de sanctions économiques ciblées contre toute partie violant l’accord introduit une variable nouvelle dans les calculs stratégiques. Reste à savoir si cette pression suffira à surmonter des décennies de méfiance et d’intérêts contradictoires.

Article Ecrit par Cédric Botela
Source: mediacongo.net

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