Les groupes armés signataires de l’accord de paix Aru 2 ont entamé, vendredi 4 juillet, une vaste campagne de sensibilisation auprès de leurs combattants. Cette opération cruciale vise à expliquer les engagements du protocole signé à Aru. L’objectif déclaré est d’instaurer une paix durable dans la province troublée de l’Ituri.
Une cérémonie officielle a marqué le lancement de cette initiative jeudi 3 juillet. Elle s’est tenue au sein de la 32e région militaire à Bunia. Des autorités locales et des partenaires internationaux y ont assisté. Le gouvernement provincial finance cette action, avec l’appui technique de la MONUSCO. Cette étape s’inscrit dans la feuille de route pour la cessation définitive des hostilités en Ituri.
Les groupes concernés ont immédiatement déployé des équipes sur le terrain. Parmi eux figurent le MAPI, l’Autodéfense Zaire, la CODECO, la FRPI, Chini ya Tuna et la FPIC. Leurs zones d’intervention couvrent les territoires stratégiques de Djugu, Irumu et une partie de Mahagi. Leur mission est claire : expliquer à leurs combattants les obligations découlant de l’accord Aru 2.
Les engagements fondamentaux de l’accord
Le protocole impose plusieurs mesures immédiates. Toute violence contre les civils et les forces de sécurité doit cesser. La circulation non autorisée avec des armes est formellement interdite. La protection des personnes déplacées devient une priorité absolue. Leur retour dans leurs villages doit être facilité. La libre circulation des biens et des personnes à travers l’Ituri doit être rétablie.
Ces dispositions concrètes visent un retour progressif à la normale. La sécurité des populations civiles reste au cœur de ce processus paix Ituri. Cette campagne de sensibilisation paix constitue la première phase opérationnelle. Elle s’étendra sur une période précise de trois semaines. Chaque jour compte pour convaincre les combattants de déposer les armes.
Un processus en trois étapes claires
La feuille de route prévoit une progression méthodique. Après cette phase de sensibilisation, interviendra le regroupement des combattants. Cette étape permettra une meilleure coordination des actions sur le terrain. Enfin, la troisième phase associera pleinement les chefs coutumiers et les leaders communautaires. Leur implication est jugée essentielle pour ancrer durablement la paix.
Cette approche inclusive pourrait-elle changer la donne sécuritaire ? Les observateurs soulignent l’urgence de résultats tangibles. Des violations récentes ont été signalées dans plusieurs villages. La crédibilité de tout le processus paix Ituri en dépend directement.
Les engagements pris dans l’accord Aru 2 représentent une lueur d’espoir. Mais leur mise en œuvre réelle reste un défi majeur. Des armes lourdes circulent toujours dans certaines zones reculées. Des factions dissidentes refusent encore tout dialogue. La cessation hostilités RDC dans l’Ituri passe par leur neutralisation.
Cette campagne de sensibilisation constitue un test décisif. Les prochaines semaines révéleront la sincérité des groupes armés Ituri. La population, épuisée par des années de conflit, attend des actes concrets. Le retour des déplacés dans leurs terres ancestrales serait le premier signe tangible de succès. L’accord Aru 2 peut-il enfin tourner la page de la violence ? La réponse se construit maintenant, village après village.
Article Ecrit par Cédric Botela
Source: radiookapi.net
