Quelle est la portée de ces examens pour la santé en RDC ? Mercredi 2 juillet 2025 marque le coup d’envoi des épreuves d’État des instituts d’enseignement médical (IEM) dans la province du Maniema. Pas moins de 180 candidats, dont une écrasante majorité de jeunes filles, se présentent à cette session cruciale pour leur avenir professionnel.
Répartis entre les trois pools de Kindu, Kasongo et Lubutu, ces futurs professionnels de santé affronteront pendant neuf jours consécutifs un triple défi. Comme l’explique Mibali Lubungu Gérard, chef de bureau de l’enseignement des sciences de santé au Maniema : “Les candidats seront soumis à trois types d’épreuves : écrites, orales et pratiques, chacune prévue pour trois jours. Ces examens se déroulent dans des structures sanitaires réelles, garantissant une évaluation ancrée dans le terrain”.
Cette session concerne spécifiquement les professionnels de santé de niveau A2, un maillon essentiel dans la chaîne des soins congolaise. Le responsable académique souligne d’ailleurs l’évolution positive de la formation médicale dans la région : “Au départ, nous avions peu d’écoles. Aujourd’hui, grâce au soutien des autorités provinciales et du ministère de la Santé, de nouvelles institutions ont été ouvertes”. Une progression qui répond aux besoins criants en personnel qualifié dans les structures sanitaires locales.
Mais au-delà de l’organisation technique, quel message transmettre aux familles ? Mibali Lubungu Gérard lance un appel vibrant aux parents : “Faites-nous confiance. Envoyez vos enfants dans nos ITM et IEM. Le nouveau programme garantit qu’en quatre ans, ces jeunes seront capables d’offrir des soins de qualité”. Un plaidoyer qui met en lumière la transformation de la formation médicale en RDC, désormais tournée vers l’excellence clinique.
Ces épreuves professionnelles santé représentent bien plus qu’une simple formalité administrative. Elles constituent un jalon décisif dans le renforcement du système sanitaire congolais, particulièrement dans des régions comme le Maniema où l’accès aux soins reste un défi quotidien. La forte présence féminine parmi les candidats santé Congo ouvre par ailleurs des perspectives encourageantes pour la mixité dans le secteur médical.
Alors que les premiers crayons grattent les copies à travers la province, une question subsiste : comment pérenniser cet élan dans la formation médicale RDC ? L’engagement des autorités provinciales et la modernisation des instituts enseignement médical semblent poser les bases d’un avenir plus radieux. Reste à transformer l’essai en assurant des débouchés professionnels à cette nouvelle génération de soignants, clé de voûte d’un système de santé revitalisé.
Article Ecrit par Yvan Ilunga
Source: radiookapi.net