Dans un contexte de renforcement des relations bilatérales, le président Félix Tshisekedi s’est entretenu ce jeudi 3 juillet avec Zhao Bin, ambassadeur de Chine en RDC. Cette audience à la Cité de l’Union africaine, d’une durée significative d’environ soixante minutes, a permis aux deux parties de dresser un bilan exhaustif de la coopération RDC Chine tout en esquissant des perspectives d’approfondissement.
Le cœur des discussions s’est articulé autour des projets structurants dans des secteurs vitaux pour l’économie congolaise. Selon des sources diplomatiques, les projets miniers RDC Chine figuraient en tête des priorités, suivis par les programmes d’infrastructures routières et énergétiques. Le volet militaire n’a pas été éludé, témoignant de la nature multidimensionnelle de ce partenariat stratégique Chine RDC.
À l’issue de l’entretien, l’ambassadeur Zhao Bin a livré une déclaration révélatrice : « Le président Tshisekedi a manifesté un engagement sans équivoque pour des résultats mutuellement bénéfiques. Nous avons examiné les mécanismes d’accélération des initiatives en cours tout en identifiant de nouveaux chantiers de collaboration. » Ces propos soulignent la convergence de vues entre Kinshasa et Beijing, notamment sur la nécessité de transformer les engagements en réalisations tangibles.
Cette rencontre Tshisekedi ambassadeur Chine s’inscrit dans une dynamique diplomatique récente. Elle fait écho à la participation active du chef de l’État congolais au FOCAC 2024 à Beijing en septembre dernier, où il avait plaidé pour une coopération Afrique-Chine plus équilibrée. Rappelons également la visite d’État de 2023 durant laquelle les présidents Tshisekedi et Xi Jinping avaient posé les jalons de cette relation privilégiée.
Quelles implications concrètes pour la RDC ? L’accent mis sur les ressources minières interroge quant aux modalités de valorisation des réserves congolaises. Les observateurs notent que les projets d’infrastructures, souvent liés aux contrats miniers, pourraient connaître une impulsion nouvelle. Cependant, cette diplomatie RDC Chine intensifiée soulève des questions sur l’équilibre des bénéfices et les garanties environnementales.
La coopération RDC Chine traverse ainsi une phase cruciale de réajustement. Alors que les investissements chinois représentent près de 45% des flux étrangers dans le secteur minier congolais selon la Banque mondiale, cette rencontre symbolise la volonté d’optimiser les retombées locales. Les prochaines semaines devraient voir l’annonce de projets concrets dans le cadre de l’initiative « Ceinture et Route », dont la RDC est un maillon central en Afrique centrale.
En filigrane se dessine une reconfiguration géoéconomique. La RDC parviendra-t-elle à transformer ce partenariat en levier de développement industriel ? La réponse dépendra de la capacité à négocier des clauses favorisant le transfert technologique et la transformation locale des minerais. Cette rencontre Tshisekedi ambassadeur Chine pourrait marquer un tournant si elle débouche sur des mécanismes innovants de co-entreprise et de formation professionnelle.
Le chemin reste néanmoins semé d’embûches. Les défis logistiques et sécuritaires dans les zones minières, couplés aux attentes sociales des populations congolaises, imposent une gouvernance rigoureuse des projets. L’efficacité de ce partenariat stratégique Chine RDC se mesurera à l’aune de sa contribution à la diversification économique et à la création d’emplois durables.
Article Ecrit par Cédric Botela
Source: mediacongo.net
