Dans une déclaration solennelle prononcée ce mardi 1er juillet à Kinshasa, le Président de la République démocratique du Congo, Félix Tshisekedi, a réaffirmé l’engagement irrévocable de l’État en faveur de la réparation victimes conflits RDC. S’exprimant lors de la cérémonie d’ouverture du forum droit réparation Kinshasa, organisé par le FONAREV avec l’appui technique du ministère des Droits humains, le chef de l’État a martelé : « Il est temps de transformer la douleur en action, le silence en parole et les engagements en réparation concrète ».
Ce conclave de quatre jours, qui réunit experts juridiques et représentants des victimes, constitue l’étape ultime pour la finalisation de la stratégie nationale de réparation. Son objectif opérationnel consiste à lancer officiellement des programmes ciblés en direction des personnes ayant subi des violences liées aux conflits armés, incluant explicitement les survivants de violences sexuelles, les témoins de crimes de guerre et les personnes touchées par des violations droits humains Congo. Le Président a fermement situé ce processus dans le cadre de la Tshisekedi justice transitionnelle, précisant : « Ce forum marque une rupture décisive avec l’oubli, l’indifférence et l’impuissance ».
Le locataire du Palais de la Nation a rappelé avec force que le droit à réparation ne relève ni de la charité ni du geste discrétionnaire, mais constitue un droit opposable. « Le droit à la réparation n’est ni un privilège, ni une faveur, c’est un droit fondamental », a-t-il insisté devant les délégations présentes. Cette position s’ancre dans une architecture juridique précise où la réparation figure comme l’un des quatre piliers indissociables de la justice transitionnelle, aux côtés de l’établissement de la vérité historique, de la poursuite judiciaire des auteurs et de la mise en œuvre de garanties de non-répétition.
Comment envisager une paix durable sans reconnaissance officielle des préjudices subis ? Cette interrogation rhétorique sous-tend l’approche gouvernementale détaillée par le chef de l’État. Il a souligné que la consolidation de la cohésion sociale passe nécessairement par la mémoire collective des souffrances endurées et leur inscription dans le récit national. Le FONAREV réparation se voit ainsi confier un rôle pivot dans la matérialisation de cette politique, avec mandat d’opérationnaliser les mécanismes de dédommagement matériel et symbolique.
La feuille de route présentée prévoit des dispositifs différenciés selon la nature des préjudices, intégrant notamment des soins médicaux spécialisés pour les victimes de violences sexuelles, des programmes de réinsertion socioéconomique et des mesures de réhabilitation psychologique. Le Président a conclu par un engagement sans ambiguïté : « Le gouvernement réaffirme sa volonté inébranlable de ne laisser aucune victime dans l’ombre ». Les prochains jours seront consacrés à l’adoption définitive du cadre normatif devant guider l’action du FONAREV, avec publication attendue des décrets d’application avant la fin du trimestre.
Article Ecrit par Cédric Botela
Source: radiookapi.net