L’insécurité chronique dans le territoire de Beni continue de freiner considérablement la mise en œuvre du projet STAR-Est. Cette initiative majeure, lancée en avril 2024 pour une durée de cinq ans, rencontre des obstacles récurrents dans la construction d’infrastructures scolaires, administratives et routières. Jean-Claude Kasomo, coordonnateur provincial du programme, a dressé ce constat alarmant lors d’un bilan d’étape.
Le projet STAR-Est représente un pilier essentiel pour la stabilisation communautaire dans le Nord-Kivu. Ses objectifs ambitieux incluent le renforcement de la gouvernance locale, la prévention des violences basées sur le genre et l’autonomisation des femmes. Pourtant, comment réaliser ces avancées lorsque la menace sécuritaire paralyse les chantiers ? Les groupes armés actifs dans la région compromettent systématiquement les délais d’exécution.
Malgré ce contexte difficile, une lueur d’espoir émerge. Des avancées tangibles ont été enregistrées dans le secteur éducatif. « J’ai demandé à l’entrepreneur de tout faire pour que les enfants puissent intégrer les bâtiments à la rentrée », a déclaré Jean-Claude Kasomo. Deux à trois infrastructures éducatives pourraient être achevées d’ici septembre, offrant ainsi aux élèves des conditions d’apprentissage améliorées.
Cette réalisation partielle masque-t-elle l’urgence d’une solution globale ? Le coordonnateur provincial lance un appel pressant à la mobilisation collective : « Là où il y a des inquiétudes, cherchons ensemble des solutions. Si les conditions sécuritaires s’améliorent, nos interventions seront plus efficaces ». La réussite des infrastructures éducatives en RDC dépend directement de la pacification de Beni.
Les travaux routiers et administratifs, eux, accusent des retards plus significatifs. L’insécurité Beni RDC perturbe non seulement l’accès aux chantiers mais aussi la logistique des matériaux. Pourtant, la stabilisation Beni passe impérativement par ces maillons essentiels du développement. Le projet STAR-Est pourrait-il devenir un levier décisif contre la violence si ses composantes étaient pleinement opérationnelles ?
Malgré les défis, la détermination des acteurs locaux reste intacte. La construction écoles Nord-Kivu constitue une priorité tangible pour les communautés. Ces infrastructures éducatives RDC symbolisent plus que des bâtiments : elles incarnent l’espoir d’un avenir pacifié. Le prochain trimestre s’annonce décisif. L’ouverture effective des établissements scolaires en septembre marquerait une victoire symbolique contre l’instabilité.
Reste que la sécurisation durable des zones d’intervention conditionne l’avenir du programme. Sans une amélioration notable de la situation, les objectifs de stabilisation communautaire risquent de rester partiels. La coordination entre forces de l’ordre, autorités locales et partenaires techniques apparaît plus cruciale que jamais. Le bilan final du projet STAR-Est se joue aujourd’hui dans les plaines du Nord-Kivu.
Article Ecrit par Cédric Botela
Source: radiookapi.net