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RDC: Report inédit de l’élection présidentielle à la Cour constitutionnelle

Dans un coup de théâtre institutionnel, l’élection présidentielle de la Cour constitutionnelle en RDC, initialement programmée ce vendredi 20 juin, a été reportée sine die. Ce revirement inattendu intervient à la veille de l’expiration du mandat du président sortant, Dieudonné Kamuleta, dont le terme est fixé au 22 juin par la Constitution. La haute juridiction se retrouve ainsi dans une situation de flottement inédite, alors que le processus électoral semblait pourtant irréversible.

Selon des sources bien informées au sein du palais de justice, ce report résulterait d’une intervention directe de la Présidence de la République. Le pouvoir exécutif aurait exercé des pressions subtiles pour permettre aux neuf sages de dégager un consensus autour d’un candidat unique. Une manœuvre politique qui soulève des questions sur l’indépendance réelle du judiciaire. La Cour constitutionnelle, garante ultime de la suprématie de la loi, peut-elle véritablement remplir son rôle d’arbitre quand son propre processus de désignation fait l’objet d’ingérences ?

Dieudonné Kamuleta, dont le bilan à la tête de l’institution reste mitigé aux yeux de nombreux observateurs, brigue officiellement un second mandat de trois ans. Son éligibilité ne fait aucun doute sur le plan juridique, mais son maintien semble diviser profondément ses pairs. Ce report in extremis témoigne-t-il d’une fronde latente au sein de la Cour ? Ou traduit-il plutôt l’incapacité des juges à s’affranchir des calculs politiques extérieurs ?

Conformément à l’article 158 de la Constitution congolaise, le renouvellement triennal de la présidence constitue un moment clé de la vie démocratique. Le mandat de la cour constitutionnelle rdc s’articule autour de cette périodicité immuable, conçue comme un garde-fou contre l’emprise durable d’une seule personnalité. Pourtant, à cinq jours de l’échéance, l’incertitude plane sur la succession. Les spécialistes du droit constitutionnel s’interrogent déjà sur les implications d’un éventuel vide juridique si la passation ne s’effectuait pas avant le 22 juin.

Ce report d’élection cour constitutionnelle illustre crûment les tensions entre les pouvoirs dans la jeune démocratie congolaise. La présidence aurait-elle identifié des failles dans le dispositif électoral interne ? Ou cherche-t-elle simplement à gagner du temps pour imposer un candidat plus malléable ? Dans les couloirs du Palais de la Nation, on évoque pudiquement la nécessité d’une « transition apaisée », formule aussi élégante qu’équivoque.

L’actualité politique rdc se focalisera désormais sur la semaine prochaine, nouvelle échéance avancée par les sources internes. Ce délai supplémentaire permettra-t-il réellement de forger l’indispensable consensus ? Ou ne sera-t-il qu’un répit trompeur avant de nouvelles turbulences ? Le prochain président de la troisième chambre devra naviguer entre impératifs juridiques et pressions politiques dans un contexte électoral tendu. Une mission d’autant plus périlleuse que le report initial a déjà entamé la crédibilité du processus.

Article Ecrit par Chloé Kasong
Source: radiookapi.net

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Chloé Kasong
Chloé Kasong
Issue de Kinshasa, Chloé Kasong est une analyste rigoureuse des enjeux politiques et sociaux de la RDC. Spécialisée dans la couverture des élections, elle décortique pour vous l’actualité politique avec impartialité, tout en explorant les mouvements sociaux qui façonnent la société congolaise. Sa précision et son engagement font d'elle une voix incontournable sur les grandes questions sociétales.
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