Un atelier stratégique de trois jours s’est ouvert ce lundi 16 juin à Beni, visant à consolider la collaboration gouvernement MONUSCO. L’initiative, orchestrée par la section des Affaires civiles de la MONUSCO/Beni, cible une coordination renforcée pour la protection civils Nord-Kivu et l’optimisation du mandat onusien en République Démocratique du Congo. Près de 90 participants sont mobilisés pour cet effort collectif.
Autorités provinciales, administrateurs territoriaux, chefs coutumiers, humanitaires et représentants de la société civile de Beni, Butembo et Lubero composent l’assemblée. Trois jours durant, ces acteurs clés définiront des actions tangibles pour stabiliser une région minée par l’insécurité chronique. La sécurité RDC Beni constitue le cœur des débats, avec des solutions locales attendues urgemment.
Louis Segond Karawa, vice-gouverneur du Nord-Kivu, a inauguré les travaux en insistant sur la nécessité d’un partenariat pérenne. « Nous voulons bâtir une alliance solide. La MONUSCO demeure un partenaire historique dont le soutien, particulièrement dans le secteur sécuritaire, doit être amplifié », a-t-il déclaré. Son intervention souligne l’urgence opérationnelle face aux défis persistants.
Abdouramane Ganda, chef du sous-bureau MONUSCO à Beni, a précisé les ambitions de l’atelier MONUSCO Beni : « Établir un référentiel clair est impératif pour répondre aux attentes des autorités et surtout des populations vulnérables. La protection des non-combattants exige des mécanismes prévisibles et concertés ». Comment transformer ces engagements en résultats concrets ?
L’aboutissement des travaux prendra la forme d’une feuille route protection civile, document cadre qui structurera la coopération dans les zones de Beni, Butembo et Lubero. Ce plan d’action devra spécifier les rôles, les échéances et les indicateurs de succès. Les populations du Nord-Kivu, éprouvées par des années de violence, attendent désormais des actes mesurables. La crédibilité de cette initiative se jugera à l’aune de ses retombées sur le terrain.
Cet atelier survient dans un contexte sécuritaire toujours volatile, où les civils paient un tribut disproportionné aux conflits armés. La réussite du dialogue engagé pourrait marquer un tournant décisif. Mais gageons que les promesses se muent en protections tangibles pour les communautés exposées. La feuille de route annoncée portera-t-elle enfin des fruits ? L’espoir, ténu mais réel, anime les parties prenantes.
Article Ecrit par Cédric Botela
Source: radiookapi.net