Une opération sécuritaire d’envergure a secoué la plaine du lac Albert dans la nuit de samedi à dimanche. Les Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC), appuyées par des unités de police, ont mené une perquisition au site de Nyamusasi. Ce camp abrite près de 8 000 déplacés dans le territoire de Djugu, en Ituri. Une intervention lourde de signification dans cette zone en proie à l’instabilité chronique.
Le déploiement a débuté samedi soir avec l’arrivée d’une dizaine de véhicules militaires en provenance de Bunia. Les troupes ont été renforcées par des éléments venus des localités voisines de Kasenyi et Tchomia. À minuit trente, le quadrillage du site était complet. Pendant près de neuf heures, les forces de sécurité ont inspecté méthodiquement chaque abri. Leur objectif ? Détecter la présence d’armes ou d’équipements militaires dissimulés parmi les populations vulnérables.
À l’issue de cette fouille minutieuse, un bilan contrasté émerge. Aucune preuve matérielle liée à des groupes armés n’a été découverte sur place. Pourtant, cinq individus ont été interpellés. Soupçonnés de collusion avec des milices actives dans la région du lac Albert, ils ont été transférés à Bunia. Des interrogatoires approfondis devraient déterminer la nature exacte de leurs activités.
Cette opération fardc nyamusasi répondait à une requête formelle du comité territorial de sécurité. Les autorités redoutaient l’infiltration de combattants parmi les déplacés. Les gestionnaires du site ont salué l’intervention. Pour eux, cette perquisition site déplacés ituri permet de dissiper les soupçons pesant sur l’ensemble des résidents. La transparence est-elle enfin au rendez-vous dans ce dossier sensible ?
Mais l’ambiance reste électrique. Plusieurs déplacés ont rapporté des comportements répréhensibles. Des militaires auraient profité de l’opération pour s’emparer de biens personnels. Téléphones portables et argent liquide figurent parmi les objets disparus. Ces allégations de militaires vols déplacés jettent une ombre sur l’action sécuritaire. À ce stade, le commandement des FARDC garde un silence troublant face à ces accusations.
L’épisode illustre les défis complexes de la sécurité territoire djugu. Les arrestations groupes armés lac albert se multiplient, mais les preuves tangibles manquent souvent. Cette opération soulève des questions cruciales. Jusqu’où faut-il aller pour traquer les infiltrés sans violer les droits des victimes de conflits ? La présence militaire massive dans les camps est-elle la solution ou un problème supplémentaire ?
Le site de Nyamusasi reste sous surveillance. Les déplacés, déjà traumatisés par les violences ayant provoqué leur exode, vivent désormais avec cette double menace. Celle des groupes armés qu’on leur impute, et celle des dérives potentielles de leurs protecteurs. Le comité de sécurité promet des investigations complémentaires. L’armée, elle, devra rapidement clarifier les accusations de vols pour préserver sa crédibilité. Dans cette région instable de l’Ituri, chaque action sécuritaire s’apparente à un équilibre périlleux entre ordre et respect des populations civiles.
Article Ecrit par Cédric Botela
Source: radiookapi.net