Alors que les finalistes de la République Démocratique du Congo s’apprêtent à affronter les épreuves hors-session de l’Examen d’État, une question cruciale se pose : les établissements scolaires sont-ils prêts à garantir une préparation optimale à leurs élèves ? Au Maniema, le PROVED 1, Jacques Mutoo, lance un appel pressant aux acteurs éducatifs : « Il revient aux intervenants de bien faire leur travail, car les enfants constituent l’avenir de demain ». Un message clair alors que les examens certificatifs nationaux débutent le 2 juin.
Dans cette province éducationnelle, la course contre la montre est engagée. Les enseignants sont sommés de boucler les programmes scolaires dans un délai serré, tandis que les malles contenant les épreuves sont déjà distribuées. « Nous avons laissé un ballon d’essai la fois passée pour les préparer », explique le directeur provincial, faisant référence aux simulations organisées précédemment. Mais suffit-il de répéter les exercices pour assurer la réussite ?
La dissertation, souvent redoutée par les candidats, semble cette fois-ci au cœur de la stratégie pédagogique. Jacques Mutoo se veut rassurant : « Les élèves ont suffisamment appris sur cet exercice ». Pourtant, sur le terrain, certains enseignants tempèrent cet optimisme. « Entre les grèves et les retards de paiement des primes, compléter le programme relève du défi », confie un professeur de français sous couvert d’anonymat.
Derrière ces préparatifs se profile un enjeu majeur pour le système éducatif congolais. Ces épreuves hors-session représentent-elles une simple formalité administrative ou un véritable tremplin pour l’avenir des jeunes ? Avec 55% de taux de réussite lors de la dernière session – selon des chiffres non officiels –, la pression reste forte sur les épaules des finalistes RDC.
Le PROVED Maniema 1 insiste sur l’implication de tous : inspecteurs, comités techniques et chefs d’établissement doivent « observer la façon de travailler et laisser le temps prévu ». Un équilibre délicat entre respect du calendrier et qualité pédagogique. Reste à savoir si cette mobilisation générale portera ses fruits lorsque les premières copies seront distribuées.
À deux semaines du coup d’envoi, l’heure est aux derniers ajustements. Les élèves plancheront-ils sur des sujets adaptés au contexte local ? Les centres d’examen disposeront-ils du matériel nécessaire ? Autant de questions qui conditionnent la crédibilité de ces examens certificatifs RDC, perçus comme un baromètre de la réforme éducative en cours.
Article Ecrit par Yvan Ilunga
Source: radiookapi.net