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RDC-Chine : Une autoroute de 450 km pour transformer l’économie du Kongo Central

Dans un contexte marqué par des défis persistants en matière de connectivité régionale, la République Démocratique du Congo (RDC) vient de franchir une étape décisive. Le gouvernement a officialisé, ce mardi 20 mai, un partenariat stratégique avec le géant chinois Zhongshi Wozen Technology Co. LTD pour la construction d’une autoroute de 450 km reliant Banana à Kinshasa via Matadi. Ce projet phare, estimé à plusieurs centaines de millions de dollars, pourrait redéfinir la carte économique du Kongo Central.

Concrètement, cet axe structurant promet de désenclaver trois pôles économiques majeurs : le port en eau profonde de Banana – future porte maritime du pays –, la plateforme logistique de Matadi et la capitale Kinshasa, cœur politique et commercial. « Une véritable colonne vertébrale pour les échanges transnationaux », analyse un expert des infrastructures contacté par notre rédaction. Les études préliminaires prévoient une réduction de 40% du temps de transit des marchandises entre la côte atlantique et l’arrière-pays.

Le calendrier serré impose six mois d’études techniques approfondies suivis d’une phase équivalente pour le montage financier. Un défi de taille alors que le pays cherche à équilibrer partenariats internationaux et souveraineté économique. Le rôle clé dévolu à l’APCSC – organe étatique de supervision – vise précisément à garantir cette balance délicate entre efficacité chinoise et intérêts nationaux.

Sur le terrain, les retombées immédiates se chiffrent déjà : création de 2 500 emplois directs lors de la phase de construction selon les projections ministérielles, sans compter l’essor attendu des activités annexes (stations-service, centres de maintenance). Plus structurellement, cette autoroute modernisée devrait absorber 70% du trafic poids lourds actuellement concentré sur la RN1, une route mythique mais vétuste responsable de surcoûts logistiques évalués à 15% de la valeur des marchandises transportées.

Reste la question cruciale du financement. Si les détails restent à négocier, le modèle « gagnant-gagnant » évoqué par les parties laisse entrevoir un schéma mixte associant prêts concessionnels et contreparties en ressources naturelles. Une approche déjà éprouvée dans le secteur minier mais qui devra, cette fois, intégrer des garde-fous environnementaux stricts pour préserver les écosystèmes traversés.

À l’horizon 2030, les économistes anticipent un gain de 1,5 point de PIB annuel pour les provinces concernées. Un chiffre qui pourrait s’envoler si ce corridor devient le maillon congolais de la Nouvelle Route de la Soie africaine. Le pari est audacieux, mais l’enjeu justifie les moyens : faire de la RDC un hub continental plutôt qu’un simple pays de transit.

Article Ecrit par Amissi G
Source: radiookapi.net

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Amissi G
Amissi G
Né à Lubumbashi, Yvan Ilunga est un passionné de la richesse culturelle du Congo. Expert en éducation et en musique, il vous plonge au cœur des événements culturels tout en mettant en lumière les initiatives éducatives à travers le pays. Il explore aussi la scène musicale avec une analyse fine des tendances artistiques congolaises, faisant d’Yvan une véritable référence en matière de culture.
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