Un Cessna 550 immatriculé dans le Midwest s’est écrasé ce jeudi aux alentours de 03h45 dans un quartier résidentiel de San Diego, en Californie, déclenchant un incendie majeur alimenté par le kérosène de l’appareil. Les deux occupants de l’avion privé ont péri dans l’accident, tandis qu’aucun blessé grave n’a été signalé au sol – une situation qualifiée de « miracle » par les services de secours.
L’impact a provoqué une onde de choc dans cette zone densément peuplée, abritant de nombreuses familles de militaires. Plus de dix habitations ont été endommagées, avec des véhicules réduits en carcasses calcinées. « Il y a du kérosène partout », a témoigné Dan Eddy, chef adjoint des pompiers, décrivant une scène apocalyptique où un feu persistant défiait les interventions.
La proximité immédiate avec la base navale de San Diego, l’une des plus importantes des États-Unis, ajoute une dimension symbolique à ce drame. Le capitaine Robert Heely a souligné que le quartier touché constitue « l’une des plus grandes zones résidentielles au monde pour militaires ». Une réalité qui explique la mobilisation rapide des autorités locales et fédérales.
Comment un accident aérien a-t-il pu survenir si près d’une zone stratégique ? La FAA (Federal Aviation Administration) et le NTSB (National Transportation Safety Board) mènent l’enquête pour déterminer les causes du crash. Les premières hypothèses évoquent une panne mécanique ou une erreur de pilotage, mais aucun élément concret n’a encore filtré.
Le maire Todd Gloria a promis un soutien total aux sinistrés, dont certains ont subi des brûlures aux pieds en fuyant les flammes. Trois rues évacuées, des centaines de personnes temporairement délogées : l’incident révèle la vulnérabilité des zones urbaines sous les couloirs aériens. San Diego, plaque tournante militaire avec ses bases navales et ses installations des Marines, doit-elle revoir ses protocoles de sécurité aérienne ?
Si les crashs d’avions privés restent statistiquement rares, celui-ci interroge par sa localisation. Le Cessna 550, pouvant transporter jusqu’à dix passagers, s’est abîmé à quelques kilomètres seulement de l’aéroport Montgomery-Gibbs Executive. Une trajectoire finale qui laisse perplexe les experts en aviation civile interrogés par nos soins.
Alors que les opérations de déblaiement se poursuivent, une question brûle les lèvres : comment éviter qu’un tel drame ne se reproduise près des bases navales californiennes ? Les leçons de cette nuit tragique pourraient influencer les régulations aériennes locales, dans un État où le trafic d’avions privés a augmenté de 22% depuis 2020.
Article Ecrit par Cédric Botela
Source: mediacongo.net
