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Enlèvement de Martin Kabwelulu à Kinshasa : Le FCC dénonce une « attaque contre la démocratie »

Dans la nuit du jeudi à Kinshasa, un événement troublant a secoué la scène politique congolaise. Martin Kabwelulu, ancien ministre des Mines et cadre influent du Front commun pour le Congo (FCC), ainsi que son épouse, ont été enlevés à leur résidence par des hommes armés vers 3 heures du matin. Selon le communiqué du comité de crise du FCC, les ravisseurs auraient agi avec une précision militaire, embarqué le couple dans une jeep avant de disparaître dans l’obscurité. Aucune revendication ni motif n’ont été avancés, laissant planer un épais brouillard sur les mobiles de cette opération.

« C’est une attaque directe contre les voix dissonantes », a tonné un responsable du FCC sous couvert d’anonymat. L’absence de réaction immédiate des autorités sécuritaires interroge : jusqu’où l’État peut-il garantir la protection des acteurs politiques, y compris ceux de l’opposition ? La question, brûlante, résonne comme un test pour le gouvernement en pleine crise de légitimité.

Moussa Kalema, président du parti « Leader des vertus républicaines » et figure montante du FCC, a rompu le silence avec un appel vibrant. « Exiger la libération immédiate de Kabwelulu n’est pas une option, c’est un impératif constitutionnel », a-t-il déclaré, martelant l’urgence de « respecter les droits fondamentaux même dans les tempêtes politiques ». Une rhétorique qui souligne l’enjeu sous-jacent : la défense des libertés individuelles dans un climat où les enlèvements ciblés nourrissent les spéculations sur d’éventuelles manipulations d’État.

Ce kidnapping survient dans un contexte électrique. Le FCC, principal bloc d’opposition, multiplie depuis des mois les dénonciations contre « la criminalisation des activités politiques ». Certains observateurs y voient un nouvel épisode de la guerre sourde entre factions rivales, où les enlèvements serviraient de monnaie d’échange dans les négociations occultes. D’autres évoquent une possible intimidation préélectorale, alors que les préparatifs des scrutins locaux accentuent les tensions.

Reste que l’affaire Kabwelulu pose une équation complexe aux autorités. Comment justifier l’incapacité à protéger un ancien ministre, symbole d’une certaine stabilité institutionnelle ? La crédibilité du régime de Kinshasa se jouera dans sa capacité à éclaircir ce dossier explosif, sous peine de voir s’effriter davantage la confiance déjà fragile des partenaires internationaux.

Les prochaines heures s’annoncent décisives. Entre pression diplomatique et mobilisation de la société civile, le FCC table sur une médiation rapide. Mais dans l’ombre, les calculs stratégiques se précisent : ce kidnapping pourrait-il être le prélude à un réajustement des alliances au sein de l’échiquier politique congolais ? La réponse, encore en gestation, déterminera l’équilibre des forces à l’approche d’échéances cruciales.

Article Ecrit par Chloé Kasong
Source: radiookapi.net

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Chloé Kasong
Chloé Kasong
Issue de Kinshasa, Chloé Kasong est une analyste rigoureuse des enjeux politiques et sociaux de la RDC. Spécialisée dans la couverture des élections, elle décortique pour vous l’actualité politique avec impartialité, tout en explorant les mouvements sociaux qui façonnent la société congolaise. Sa précision et son engagement font d'elle une voix incontournable sur les grandes questions sociétales.
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