Le ministre de la Justice, Constant Mutamba, a officiellement inauguré ce mercredi 21 mai un édifice judiciaire moderne à Kalemie, dans la province du Tanganyika. Ce nouveau palais de justice, réalisé grâce au Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD) et financé par la Suède, symbolise une étape majeure dans la réforme judiciaire en RDC. D’une architecture fonctionnelle, l’infrastructure vise à garantir un accès équitable au droit pour les justiciables de la région.
Un projet structurant pour la justice congolaise
Construit dans le cadre du Programme conjoint des Nations Unies pour l’appui à la réforme de la justice, ce bâtiment incarne les efforts internationaux et nationaux pour moderniser l’infrastructure judiciaire au Congo. Lors de la cérémonie, Constant Mutamba a insisté sur la portée symbolique et pratique de cette réalisation : « Ce palais doit rassurer les justiciables. Conçu pour les plus vulnérables, il doit être perçu comme un abri contre l’arbitraire. »
Des défis de préservation et de responsabilisation
Le ministre a lancé un appel solennel aux magistrats et autorités locales du Tanganyika pour assurer l’entretien pérenne des lieux. « La détérioration prématurée de tels équipements serait une trahison envers les citoyens », a-t-il averti, soulignant la nécessité d’une gestion transparente. Cette mise en garde intervient alors que plusieurs infrastructures publiques récentes en RDC ont subi un manque de maintenance criant.
Quel impact pour la population de Kalemie ?
Avec sept salles d’audience, des espaces dédiés aux victimes et des bureaux administratifs climatisés, le palais répond aux standards internationaux. Reste à savoir comment cette modernité sera perçue par une population souvent éloignée des institutions. Le PNUD, partenaire clé du projet, promet un accompagnement technique pour optimiser l’utilisation des locaux.
Une pierre angulaire des réformes en cours
Cette inauguration s’inscrit dans le vaste chantier de refonte du système judiciaire congolais. Le gouvernement compte sur de telles réalisations pour redorer l’image d’une justice souvent critiquée pour sa lenteur et son manque de moyens. Les observateurs notent toutefois que les infrastructures, si nécessaires soient-elles, devront s’accompagner d’une formation accrue des magistrats et d’une lutte renforcée contre la corruption.
La prochaine étape consistera en l’équipement technologique complet du bâtiment, prévu d’ici fin 2024. Le ministre Mutamba a promis un suivi rigoureux du dossier, annonçant déjà des missions de contrôle trimestrielles par son cabinet.
Article Ecrit par Cédric Botela
Source: radiookapi.net