Le Nord-Kivu plonge dans une spirale de violence incontrôlable. Le dernier rapport de l’OCHA daté du 16 mai dresse un tableau alarmant des territoires de Beni et Lubero, où des milliers de civils sont pris en étau entre groupes armés et opérations militaires.
Beni : l’enfer des affrontements fratricides
Depuis le 26 avril, Vuhira vit au rythme des combats entre factions rivales d’un groupe armé non identifié. Ces violences armées au Nord-Kivu ont provoqué un exode massif de populations terrorisées. « La situation sécuritaire reste volatile malgré les opérations FARDC-UPDF contre les ADF », souligne le document onusien.
À Oicha, à 50 km de Beni, la survie des civils devient un défi quotidien. Des taxes illégales sur les routes et aux entrées des champs asphyxient l’économie locale. Comment ces populations pourront-elles tenir face à cette double pression militaire et économique ?
Lubero : une accalmie trompeuse
Le sud du territoire respire timidement depuis quelques semaines. Mais au nord, la menace grandit. Kitsombiro et Kamandi voient se renforcer des milices aux intentions inconnues. Conséquence : un nouveau flux de déplacés vers Masereka et Lubero-centre.
Le 26 avril, un drame a secoué Kitsombiro. L’explosion d’un engin de guerre a coûté la vie à un civil, rapporte l’OCHA. Ces restes explosifs transformeraient-ils la région en champ de mines improvisé ?
Urgence humanitaire
Avec 85 000 déplacés recensés en un mois dans la zone d’Oicha, les acteurs humanitaires tirent la sonnette d’alarme. L’accès aux populations reste problématique : seulement 45% des besoins couverts en avril selon les chiffres onusiens.
L’OCHA insiste sur l’impératif de protéger les civils et de sécuriser les couloirs humanitaires. Sans action rapide, cette crise humanitaire à Beni et Lubero risque de basculer dans l’irréversible.
Article Ecrit par Cédric Botela
Source: radiookapi.net