Un convoi logistique de la MONUSCO a plongé dans un ravin ce lundi 13 mai au Nord-Kivu, transformant une routine opérationnelle en tragédie. Le véhicule, qui circulait entre Munigi et la base de Kitchanga, a brutalement quitté la route à 13 km au sud de cette localité. Deux vies ont été emportées : un soldat marocain du bataillon de déploiement rapide et un assistant linguistique congolais.
Quatre autres membres du contingent marocain ont été évacués vers l'hôpital onusien de Goma, leurs pronostics vitaux restant inconnus à ce stade. La Mission stabilisation de l'ONU en RDC a confirmé dans la soirée du mardi 14 mai le bilan définitif de cet accident de convoi ONU. Les opérations de secours ont été déclenchées dans l'heure suivant le drame.
« Cette perte cruelle nous rappelle les risques permanents encourus par nos équipes sur le terrain », a déclaré Vivian van de Perre, cheffe par intérim de la MONUSCO. Ses condoléances officielles aux familles des victimes et au gouvernement marocain soulignent l'impact transnational de ce drame sécuritaire.
L'enquête ouverte par la MONUSCO se concentre sur trois axes : état mécanique du véhicule, conditions météorologiques et éventuels facteurs humains. Les experts examineront notamment la configuration de cette portion accidentogène de la RN2, route vitale pour la logistique onusienne dans la région.
Cet accident mortel intervient dans un contexte de redéploiement progressif de la MONUSCO au Nord-Kivu. La sécurisation des convois reste un défi majeur dans cette province en proie à l'instabilité chronique. Comment garantir la sécurité des Casques bleus tout en accélérant le retrait programmé de la Mission ?
Les dernières heures ont vu affluer des messages de soutien de la société civile congolaise et des autorités provinciales. Ce drame rappelle cruellement que la stabilisation du Nord-Kivu passe aussi par la protection de ceux qui œuvrent pour la paix.
Article Ecrit par Cédric Botela
Source: Actualite.cd