24 C
Kinshasa
jeudi, mai 15, 2025

Toute l'Actualité RDC, en Direct et en Détail

AccueilActualitéSantéNord-Kivu : Les médicaments parviennent aux zones rebelles malgré les conflits

Nord-Kivu : Les médicaments parviennent aux zones rebelles malgré les conflits

Dans un contexte sécuritaire volatile, le gouvernement provincial du Nord-Kivu affirme maintenir l’approvisionnement en médicaments et vaccins dans l’ensemble des 34 zones de santé de la province, y compris celles contrôlées par des groupes armés. Une déclaration qui intervient alors que près de 2 millions de personnes vivent dans des zones à accès humanitaire limité selon les dernières estimations des Nations Unies.

Comment les autorités parviennent-elles à garantir la continuité des soins ? Selon Prisca Kamala Luanda, coordinatrice provinciale de la communication, un dispositif logistique associant gouvernement central, partenaires internationaux et acteurs locaux fonctionne malgré les défis. « Les livraisons transitent par Goma et Beni avant d’être acheminées vers les structures sanitaires, y compris en territoire rebelle », précise-t-elle. Un mécanisme comparé par les humanitaires à une « chaîne de survie » traversant les lignes de front.

La vaccination reste prioritaire avec un approvisionnement régulier en sérums essentiels : antitétanique, antirotavirus et vaccins combinés contre la diphtérie et l’hépatite B. « La santé n’a pas de couleur politique », insiste Mme Luanda, évoquant des convois sanitaires protégés par des accords locaux avec les groupes armés. Une stratégie qui aurait permis de maintenir à 65% le taux de couverture vaccinale dans les zones occupées, selon des sources hospitalières anonymes.

Et en cas de rupture des stocks ? Le gouvernement provincial compte sur le Programme élargi de vaccination (PEV) et le Fonds mondial pour relancer les approvisionements. « Nous surveillons quotidiennement les stocks critiques comme les antirétroviraux ou les antipaludéens », explique un responsable de la division provinciale de la santé. Des kits d’urgence prépositionnés dans des entrepôts sécurisés permettraient de répondre aux pénuries imprévues.

Sur le terrain, les défis persistent. « Distribuer des médicaments dans le Rutshuru ou le Masisi nécessite parfois 48 heures de négociations », témoigne un chauffeur humanitaire sous couvert d’anonymat. Les professionnels de santé dénoncent également des taxes illégales prélevées sur les convois médicaux par certains groupes armés, réduisant parfois de 30% les quantités livrées.

Malgré ces obstacles, les partenariats avec des ONG comme Médecins Sans Frontières ou l’UNICEF permettent de maintenir un filet de sécurité sanitaire. « Chaque mois, près de 15 tonnes de fournitures médicales transitent par notre plateforme logistique de Goma », révèle un responsable d’une agence onusienne. Une bouée vitale pour des populations souvent coupées de tout accès aux soins de base.

Que faire face à une éventuelle escalade des violences ? Les autorités sanitaires conseillent aux communautés de constituer des réserves préventives de médicaments essentiels et de signaler rapidement toute rupture de stock aux centres de santé référents. Un numéro vert (081 890 4567) a été activé pour centraliser les alertes.

Article Ecrit par Amissi G
Source: radiookapi.net

Commenter
Amissi G
Amissi G
Né à Lubumbashi, Yvan Ilunga est un passionné de la richesse culturelle du Congo. Expert en éducation et en musique, il vous plonge au cœur des événements culturels tout en mettant en lumière les initiatives éducatives à travers le pays. Il explore aussi la scène musicale avec une analyse fine des tendances artistiques congolaises, faisant d’Yvan une véritable référence en matière de culture.
Actualité Liée

LAISSER UN COMMENTAIRE

S'il vous plaît entrez votre commentaire!
S'il vous plaît entrez votre nom ici


Actualité Populaire Liée

Actualité Populaire RDC

Derniers Appels D'offres