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CODECO et CPR en Ituri : une escalade de violence et de terreur

Les territoires de Djugu et de l’Ituri sont à nouveau plongés dans un cycle de violence sans fin. Les groupes armés CODECO et Convention populaire pour la révolution (CPR) multiplient les attaques contre les forces loyalistes et les civils, selon des sources sécuritaires concordantes. Bilan : neuf morts, trois enlèvements et des milliers de déplacés en une semaine.

La stratégie des assaillants ? Frapper vite, semer la panique, puis disparaître. Vendredi 9 mai, trois creuseurs artisanaux d’or ont été enlevés à Nguva par des combattants CODECO. Relâchés après paiement de rançons, ils décrivent des heures de terreur. La veille, à Ngabu, deux agriculteurs accusés de sorcellerie ont été brûlés vifs. Des méthodes barbares qui rappellent les pires heures de la crise sécuritaire dans la région.

Les FARDC tentent de contenir la menace. Au site minier de Blankette, une attaque de CODECO a été repoussée. Trois miliciens neutralisés, une arme récupérée. À Djumbi Tsulo, l’armée a déjoué une incursion sans faire de victimes. Mais le front est large : à Kafe, deux militaires et un proche ont péri dans une embuscade de la CPR. Un corps anonyme retrouvé à Sabe témoigne de l’insécurité rampante.

Derrière les violences, un mécanisme de financement inquiétant se précise. Dans la chefferie de Bahema Baguru, la CPR exige 10 000 francs congolais par famille. Objectif avoué : alimenter les caisses de la rébellion. Une taxe de guerre qui rappelle les pratiques d’autres milices actives en RDC.

Où sont les fuyards ? Les services de sécurité localisent des combattants infiltrés parmi les civils à Dhilo, Ngbapeni et Logo Tkapa. Leur but : se réorganiser pour frapper plus fort. Les FARDC maintiennent un dispositif offensif, mais la porosité du front lacustre complique leur tâche.

La population, elle, vote avec ses pieds. Des centaines de familles fuient vers les camps de pêche du lac Albert. Un exode silencieux qui alourdit le bilan humain de cette crise oubliée. Jusqu’où iront ces groupes armés pour semer la terreur ? La réponse dépendra de la réactivité des forces loyalistes et de la pression internationale.

Article Ecrit par Cédric Botela
Source: radiookapi.net

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