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Donald Trump évoque un troisième mandat en 2028 : Vers une dérive autoritaire aux États-Unis ?

Dans un discours enflammé prononcé mardi dans le Michigan, Donald Trump a une fois de plus captivé l’attention nationale et internationale, mêlant triomphalisme et provocations. Le président américain, âgé de 78 ans, a évoqué ses « 100 jours les plus réussis » tout en ravivant les divisions qui ont marqué sa carrière politique. Mais derrière les slogans et les ovations, une question persiste : jusqu’où ira cette présidence qui défie les normes institutionnelles ?

Un style inchangé, des promesses amplifiées

Devant une foule acquise à sa cause, l’ancien homme d’affaires a repris ses thèmes de prédilection : dénonciation des médias « menteurs », attaques contre Joe Biden qualifié d’« endormi », ou encore critiques acerbes envers les juges accusés de complaisance « communiste ». Son discours, truffé de références à l’idéologie « woke » et aux éoliennes – présentées comme des symboles de faiblesse –, rappelle étrangement ses meetings de campagne.

« Faire campagne me manque », a-t-il lancé, soulignant le paradoxe d’un président en fonction qui cultive la posture de l’outsider. Cette stratégie semble pourtant porter ses fruits auprès de sa base, comme en témoigne Shah Mahdi, un chauffeur de 40 ans présent sur place : « C’est un homme qui tient parole. Il a sécurisé la frontière, point final. »

Protectionnisme et troisième mandat : les lignes rouges franchies ?

L’événement a cependant pris une tournure inédite lorsque Margo Martin, proche conseillère de Trump, a évoqué un « Trump 2028 ». Une allusion à un éventuel troisième mandat que la Constitution américaine interdit explicitement. Bien que non commentée par le président lui-même, cette remarque a immédiatement enflammé les réseaux sociaux, relançant les craintes d’une dérive autoritaire.

Donald Trump lors de son discours dans le Michigan

Sur le plan économique, le locataire de la Maison-Blanche défend bec et ongles sa politique protectionniste. « Les droits de douane vont être pénibles maintenant, mais à l’avenir, tout sera américain », explique Sara Azar, une partisane de 55 ans interrogée par l’AFP. Pourtant, les chiffres semblent contredire cet optimisme affiché : 64 % des Américains jugent que le président « va trop loin » dans l’extension de ses pouvoirs, selon un récent sondage Washington Post/ABC News.

Une influence mondiale en mutation chaotique

Sur la scène internationale, Trump continue de bousculer les alliances traditionnelles. Son bras de fer commercial avec la Chine – qu’il estime avoir « mérité » ces sanctions – inquiète jusqu’à ses propres concitoyens. « Tout ira bien », a-t-il assuré lors d’une interview à ABC, minimisant les risques de récession. Pourtant, ses déclarations dans The Atlantic résument sa philosophie : « Je dirige le pays et le monde », affirme-t-il sans ambages.

Cette posture unilatérale se traduit par des actions concrètes : plus de 140 décrets signés en 100 jours, visant notamment à accélérer les expulsions de migrants et à démanteler des agences fédérales. Une frénésie législative soutenue par des figures comme Elon Musk, mais régulièrement bloquée par la justice.

Une popularité en berne, une opposition fragilisée

Malgré le show médiatique permanent, les indicateurs politiques virent au rouge. Seuls 39 % des Américains approuvent sa gestion présidentielle, un chiffre historiquement bas pour un début de mandat. Les démocrates, pourtant discrédités selon les sondages, tentent de contre-attaquer : « Les familles de la classe moyenne commencent à regretter leur choix », affirme leur communiqué officiel.

Reste que Trump maîtrise parfaitement l’art de détourner l’attention. En évoquant un hypothétique âge d’or économique ou en diffusant des images chocs de migrants menottés – accompagnées des cris « USA ! » de la foule –, il cultive sa image de président « antisystème ». Une stratégie qui pourrait cependant se heurter à une réalité implacable : celle des urnes en 2024, et surtout, celle d’une Constitution américaine peu disposed à cautionner les excès de pouvoir.

Article Ecrit par Cédric Botela
Source: mediacongo.net

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