Dans un entretien accordé à la presse malgache ce mercredi 23 avril 2025, le président français Emmanuel Macron a réitéré ses préoccupations concernant la violation répétée de l’intégrité territoriale de la République démocratique du Congo (RDC) par l’armée rwandaise. Une déclaration qui intervient dans un contexte de tensions persistantes dans l’Est du pays, où les Forces armées de la RDC (FARDC) continuent d’affronter les rebelles du M23.
« L’intégrité territoriale et la souveraineté des Congolais doivent être respectées », a martelé Macron, soulignant l’urgence d’une solution politique pour apaiser les tensions ethniques qu’il identifie comme l’un des moteurs du conflit. Un discours qui résonne avec les récentes actualités politiques RDC, marquées par des accrochages autour de Walikale et Kalehe, zones stratégiques du Nord-Kivu.
Le chef de l’État français a par ailleurs salué l’accord de cessez-le-feu signé à Doha sous médiation qatarie, tout en émettant des réserves sur sa pérennité. « Les observateurs internationaux redoutent une reprise des combats, tant les divisions historiques et les intérêts économiques régionaux restent inflammables », analyse un diplomate européen sous couvert d’anonymat. Cette analyse politique RDC met en lumière les défis d’une résolution durable.
Derrière ces tensions sécuritaires se cachent des enjeux géostratégiques majeurs. La région regorge de minerais critiques – coltan, or, cobalt – attisant les convoitises. Comme le rappelle un rapport de l’ONU en 2024, « l’exploitation illégale des ressources naturelles alimente le cycle de violence ». Une réalité qui interroge : jusqu’où la communauté internationale peut-elle tolérer ces ingérences au mépris du respect de la souveraineté congolaise ?
Sur le terrain, les civils paient un lourd tribut. À Goma, des habitants interrogés par congoquotidien.com décrivent une situation humanitaire « hors de contrôle ». « Nous vivons sous la menace permanente des milices et des bombardements », témoigne une mère de famille déplacée. Ces actualités locales RDC illustrent l’urgence d’une action coordonnée entre Kinshasa et ses partenaires.
La position de Macron s’inscrit dans un équilibre diplomatique délicat. Alors que la France cherche à renforcer son influence en Afrique francophone, ses prises de parole sur le conflit M23 sont scrutées à la loupe. Certains experts y voient une tentative de contrer l’expansionnisme rwandais, soutenu discrètement par d’autres puissances étrangères. « Paris joue un double jeu : dénoncer Kigali tout en maintenant des relations économiques avec ses alliés régionaux », décrypte un chercheur en géopolitique.
Reste que cette crise dépasse les frontières congolaises. Elle questionne l’efficacité des mécanismes de paix africains et le rôle des organisations comme la SADC ou l’Union africaine. Alors que les nouvelles congolaises font état de préparatifs militaires des deux côtés, la communauté internationale retient son souffle. L’espoir réside-t-il dans une médiation renforcée par l’ONU, ou faudra-t-il composer avec une nouvelle escalade ? La réponse se jouera autant dans les capitales étrangères que dans les collines du Kivu.
Article Ecrit par Cédric Botela
Source: mediacongo.net