La Commission électorale nationale indépendante (CENI) a officiellement présenté ce vendredi 4 avril sa feuille de route pour le processus électoral couvrant la période 2025-2028. Ce document, qualifié de stratégique par les autorités électorales, trace un parcours clair et méthodique en vue des scrutins combinés prévus pour décembre 2028. Une annonce qui intervient dans un contexte où la transparence électorale et la participation citoyenne demeurent des enjeux majeurs en République Démocratique du Congo.
Selon le calendrier dévoilé, les premières actions concrètes débuteront dès 2025 avec la cartographie électorale, une étape fondamentale pour identifier les bureaux de vote et assurer une couverture équitable du territoire. L’année 2026 sera consacrée à l’actualisation du fichier électoral, tandis que 2027 verra s’enchaîner plusieurs opérations cruciales : la révision des listes électorales, la formation des agents électoraux et le lancement de vastes campagnes de sensibilisation des électeurs. Ces dernières se poursuivront jusqu’en 2028, année culminante avec la tenue des élections générales fixée au 16 décembre.
La CENI insiste sur l’importance de cette planification rigoureuse pour garantir des élections transparentes et inclusives. « Ce calendrier a été établi après de larges consultations avec toutes les parties prenantes », a déclaré un représentant de l’institution, soulignant l’engagement à respecter les délais impartis. Mais au-delà des aspects techniques, quel impact cette annonce aura-t-elle sur le climat politique en RDC ? Les acteurs de la société civile et les partis politiques seront-ils suffisamment impliqués pour éviter les contestations post-électorales ?
Dans un pays où les élections riment souvent avec tensions et défis logistiques, cette feuille de route apparaît comme une tentative de rassurer la communauté nationale et internationale. La CENI appelle d’ailleurs toutes les parties concernées – gouvernement, opposition, société civile et partenaires techniques – à s’engager activement dans ce processus. « La réussite des élections de 2028 dépendra de la collaboration de tous », a-t-elle martelé, rappelant que la crédibilité du scrutin passe par une préparation minutieuse et inclusive.
Alors que la RDC s’achemine vers ce rendez-vous électoral décisif, plusieurs défis restent à relever : la sécurisation du processus, l’accès équitable aux médias pour tous les candidats, et surtout, la confiance des électeurs dans le système. Les prochaines années seront donc déterminantes pour consolider la démocratie congolaise et éviter les écueils du passé. Entre espoirs et vigilance, la balle est désormais dans le camp des acteurs politiques et institutionnels.
Article Ecrit par Chloé Kasong
Source: radiookapi.net
