La nouvelle a frappé comme un coup de massue dans le cœur des supporters congolais. Yoane Wissa, l’un des fers de lance de l’attaque des Léopards de la RDC, ne foulera pas les pelouses marocaines pour la prochaine Coupe d’Afrique des Nations 2025. Un absent de taille, une pièce maîtresse manquante dans le puzzle que Sébastien Desabre doit recomposer. Comment l’équipe nationale football RDC va-t-elle surmonter cette épreuve ?
Le couperet est tombé, fruit d’une malédiction survenue un certain 9 septembre. Ce jour-là, face aux Lions de la Téranga du Sénégal, le guerrier a été touché. Une blessure subtile, sournoise, qui a éloigné l’attaquant des terrains pendant près de deux longs mois. Une éternité pour un compétiteur de son calibre. Aujourd’hui, le constat est sans appel : le corps n’a pas encore retrouvé le chemin de l’excellence absolue. « Je ne suis pas dans les meilleures conditions pour représenter mon pays aujourd’hui », confie-t-il, la voix teintée d’une amertume palpable. Une décision déchirante, prise la main sur le cœur, pour le bien du collectif. Peut-on risquer l’avenir d’une nation sur une forme incertaine ?
Le rêve de la CAN 2025 s’envole donc, mais l’ambition, elle, reste intacte. L’horizon de Wissa se redessine déjà, pointant vers le mois de mars et l’ultime bataille des barrages Coupe du Monde 2026. C’est là que le combattant veut revenir, non pas en simple figurant, mais en leader dévastateur. « Le plus important, maintenant, est de retrouver la forme pour pouvoir aider l’équipe lors des barrages en mars », lance-t-il, détermination chevillée au corps. L’enjeu est colossal : offrir à la RDC son ticket pour la grand-messe planétaire. Une mission qui vaut tous les sacrifices.
Son amour pour le maillot sacré des Léopards RDC ne fait aucun doute. « La RDC occupe une place importante dans mon cœur », assure-t-il, envoyant un message de soutien à ses frères d’armes partis conquérir le Maroc. Cette absence laisse un vide dans l’effectif. Avec 35 sélections et 8 buts inscrits, Wissa n’est pas qu’un simple attaquant ; il est le 6e meilleur marqueur de l’histoire de la sélection, un symbole offensif, un déclencheur. Son dynamisme, sa percussion et son instinct de buteur feront cruellement défaut dans les moments décisifs de la CAN.
Alors, qui prendra le relais ? La pression repose désormais sur les épaules des autres cadres et des jeunes pousses pour combler ce manque. L’épisode rappelle à tous la fragilité du sportif de haut niveau et l’impitoyable calendrier du football moderne. Pendant que ses coéquipiers enchaîneront les duels africains, Wissa, lui, mènera un combat différent, plus solitaire : celui de la rééducation. Chaque séance de kiné, chaque footing, chaque toucher de balle aura le goût de la revanche et la couleur des barrages intercontinentaux.
Cette épreuve, aussi difficile soit-elle, pourrait forger une nouvelle force mentale chez l’intéressé. L’objectif est désormais cristallin : être à 100% en mars. Les barrages pour la Coupe du Monde 2026 représentent plus qu’un match, c’est une porte vers la légende pour toute une génération de Léopards. La nation tout entière retiendra son souffle, espérant voir revenir son guerrier, affûté et assoiffé de victoire. Le chapitre CAN 2025 est marqué par l’absence, mais l’histoire des Léopards RDC, elle, est encore en train de s’écrire. Et Yoane Wissa compte bien y graver son nom en lettres capitales lors du prochain acte, décisif, celui des éliminatoires mondiaux.
Article Ecrit par Miché Mikito
Source: footrdc.com
