Le rugissement des Léopards résonnera une fois de plus sur la scène continentale ! La République Démocratique du Congo a officiellement validé son billet pour la Coupe d’Afrique des Nations 2025 au Maroc, signant ainsi sa 21e participation à la phase finale de la prestigieuse compétition. Une habitude pour ce géant du football africain, placé dans le groupe D, et qui n’a désormais qu’un seul objectif en tête : conquérir une troisième étoile, plus de cinquante ans après son dernier sacre.
Cette participation RDC CAN n’est pas un simple fait d’armes statistique. C’est l’aboutissement d’un parcours, la continuité d’une histoire riche en exploits et en émotions. Depuis leur première apparition en 1965, les Congolais se sont imposés comme des piliers indétrônables du football continental. Avec deux trophées à leur actif, ils font partie du cercle très fermé des nations ayant marqué de leur empreinte la CAN. Mais la faim de victoire est toujours là, tenace, ravivée par les récents succès.
Qui pourrait oublier l’épopée de 2023 en Côte d’Ivoire ? Les Léopards, portés par une solidité défensive à toute épreuve et une force collective impressionnante, avaient stupéfié le continent. Leur victoire face à l’Égypte en huitièmes de finale est déjà entrée dans la légende : une séance de tirs au but haletante, des nerfs d’acier, et une qualification arrachée au courage. Ils sont allés jusqu’en demi-finale, terminant finalement à une honorable 4e place, à un cheveu de la médaille de bronze. Cette campagne a prouvé une chose : la RDC n’est pas un vestige du passé, mais une nation bien vivante, prête à renouer avec les plus hauts sommets.
Pour comprendre l’ampleur du défi, il faut se replonger dans les années de gloire. Le premier sacre intervient en 1968, en Éthiopie. Sous la bannière du Congo-Kinshasa, les Léopards battent le Ghana en finale (1-0) et soulèvent leur premier trophée. Puis vient 1974, en Égypte. Sous le nom du Zaïre, l’équipe survole littéralement la compétition. Cette édition reste marquée par l’exploit titanesque de l’attaquant Ndaye Mulamba, auteur de 9 buts en une seule phase finale, un record absolu et toujours inégalé à ce jour. Deux étoiles qui brillent au firmament du football congolais et qui servent de phare aux générations actuelles.
Entre-temps, le palmarès s’est étoffé de places d’honneur. La troisième place de 1998, obtenue au Burkina Faso après une remontada héroïque, ou encore celle de 2015 sous la houlette de Florent Ibenge, ont confirmé la régularité et la qualité de l’équipe RDC football. Chaque participation est une page d’histoire qui s’écrit, et celle de 2025 s’annonce des plus palpitantes.
Mais que peuvent espérer les Léopards sur les terrains marocains ? La CAN 2025 RDC se présente comme une formidable opportunité. Le groupe D sera un premier test, une antichambre qu’il faudra franchir avec autorité pour se lancer dans la chasse aux étoiles. L’équipe dispose d’un mélange parfait entre l’expérience de joueurs aguerris sur la scène européenne et la fougue d’une nouvelle génération talentueuse. La question est sur toutes les lèvres : cette génération a-t-elle le mental et la qualité pour enfin briser la malédiction et ramener la coupe à Kinshasa ?
Le chemin sera semé d’embûches, face à des nations africaines toujours plus compétitives. Cependant, la force des Léopards a souvent résidé dans leur capacité à se transcender en tournoi, à puiser dans leur fierté nationale une énergie unique. Les supporters congolais, réputés pour être parmi les plus passionnés au monde, seront une véritable armée derrière leur équipe, même à distance.
Alors que la date du coup d’envoi approche, l’excitation monte d’un cran. La participation de la RDC à la CAN 2025 est bien plus qu’un événement sportif. C’est un rendez-vous avec l’histoire, une quête de reconnaissance et un rêve partagé par des millions de Congolais. Les Léopards sont de retour sur la piste de chasse. Leur rugissement a-t-il encore le pouvoir de faire trembler l’Afrique ? Réponse dans quelques mois, sous le soleil marocain. Une chose est sûre : personne ne pourra les ignorer.
Article Ecrit par Miché Mikito
Source: radiookapi.net
