Le coup d’envoi de la 35e édition de la Coupe d’Afrique des Nations est donné ce dimanche 21 décembre à Rabat, et c’est un visage congolais qui aura l’honneur de diriger la cérémonie des premières passes. L’arbitre international Jean-Jacques Ndala a été désigné pour siffler le choc inaugural entre les Lions de l’Atlas du Maroc et les Cœlacanthes des Comores. Une désignation qui résonne comme un symbole fort pour le football congolais à l’aube d’une compétition majeure, où les Léopards de la République Démocratique du Congo nourrissent de sérieuses ambitions.
Cette nomination de Ndala n’est pas le fruit du hasard. Elle consacre le travail et le respect gagné par les officiels centraux congolais sur la scène continentale. Alors que les projecteurs se braquent sur la pelouse du stade de Rabat, la RDC peut déjà marquer des points en matière de représentation et d’expertise arbitrale. Une fierté en amont de l’entrée en scène des combattants en maillot rouge et jaune.
Car l’attention se porte désormais vers le mardi 23 décembre. C’est à cette date que les Léopards, emmenés par le technicien français Sébastien Desabre, feront leur entrée dans le tournoi. Leur première mission ? Dompter les Guépards du Bénin, dans le cadre du groupe D qui promet d’être des plus relevés avec la présence du Sénégal, finaliste de la dernière édition, et du Botswana. Un premier test crucial pour afficher ses intentions et prendre le meilleur départ possible dans cette CAN 2025.
Mais sur quoi se base l’optimisme congolais ? Le parcours en phase éliminatoire fournit des éléments de réponse. Les Léopards ont survolé le groupe H avec une autorité certaine, décrochant leur billet pour le Maroc avec 12 points glanés en six rencontres. Leur campagne a débuté de la plus belle des manières au stade des Martyrs de Kinshasa, avec une victoire étriquée mais précieuse contre la Guinée, scellée par un missile d’Eddo Kayembe à distance respectueuse. Cette victoire a posé les bases d’une série positive.
La machine était lancée. Suivirent des succès à l’extérieur contre l’Éthiopie, puis un doublé face à la Tanzanie. L’équipe a su faire preuve de patience, d’efficacité et d’une solidité défensive remarquable, n’encaissant que 3 buts durant toute cette phase. Même les revers encaissés en fin de parcours, en Guinée et à domicile contre l’Éthiopie, doivent être nuancés. Le dernier match, perdu 1-2 à Kinshasa, a vu Desabre procéder à de larges rotations, l’essentiel étant déjà acquis. La qualification pour la phase finale de la CAN 2025 était déjà scellée, permettant aux Léopards d’aborder la compétition l’esprit serein.
Cette robustesse affichée lors des éliminatoires est-elle le gage d’un parcours profond au Maroc ? La question est sur toutes les lèvres des supporters congolais. Le sélectionneur a eu le temps de peaufiner sa tactique et d’instiller une mentalité de gagnants dans son groupe. La présence dans un groupe difficile (Sénégal, Bénin, Botswana) représente à la fois un défi de taille et une formidable opportunité de se mesurer immédiatement au haut niveau. Chaque match sera un combat, une bataille à remporter pour espérer voir les Léopards rugir jusqu’aux phases finales.
Alors que l’arbitre congolais Jean-Jacques Ndala ouvre le bal à Rabat, toute une nation retient son souffle en attendant l’entrée en piste de ses héros. Le parcours des éliminatoires a démontré le potentiel de cette équipe, mélange d’expérience et de jeunesse, de talent individuel et de cohésion collective. La CAN 2025 est l’occasion de transformer l’essai, de passer du statut de solide qualifié à celui de prétendant sérieux au titre. Le duel inaugural contre le Bénin sera le premier acte de cette quête. Les Léopards sont-ils prêts à enflammer la compétition et à écrire un nouveau chapitre glorieux de leur riche histoire ? Réponse dans les stades marocains.
Article Ecrit par Miché Mikito
Source: radiookapi.net
