En cette période de festivités de fin d’année, une alerte sécuritaire retentit à Kinshasa. Le ministre de l’Intérieur, de la Sécurité et des Affaires coutumières, Jacquemain Shabani Lukoo, a sommé la population de la capitale congolaise de redoubler de vigilance. Son appel, lancé ce jeudi 18 décembre, vise à contrer la recrudescence habituelle de la criminalité et du banditisme urbain. Comment assurer la sérénité des célébrations dans un contexte de tensions sociales et économiques ? La réponse des autorités passe par une mobilisation générale des structures de l’État.
Ce message fort a été délivré à l’issue d’une réunion élargie du Comité provincial de sécurité de Kinshasa. Une assemblée cruciale qui a rassemblé le gouverneur de la ville- province, les bourgmestres des 24 communes, ainsi que les chefs de quartiers et de rues. Les responsables de tous les services de sécurité, police, armée et renseignement, étaient également présents. L’objectif était clair : anticiper et prévenir tout risque sécuritaire lié aux agglomérations, aux mouvements de foule et aux activités nocturnes caractéristiques des fêtes de décembre.
La réunion du comité sécurité Kinshasa n’est pas un exercice isolé. Jacquemain Shabani a tenu à préciser qu’elle s’inscrit dans le strict respect des orientations issues du dernier Conseil des ministres. Le gouvernement central a en effet enjoint aux 26 provinces du pays de prendre toutes les dispositions nécessaires pour garantir la sécurité des citoyens pendant les festivités. Il s’agit d’une directive nationale, traduisant une volonté politique de protéger les populations à un moment où la baisse de la garde peut être fatale.
Les mesures sécurité fêtes RDC, telles que discutées à Kinshasa, reposent sur une approche préventive et concertée. Le ministre a insisté sur la nécessité d’une alerte maximale de la part de chaque citoyen. La collaboration entre la population et les forces de l’ordre est présentée comme la clé de voûte de la stratégie. Les chefs de quartier et de rue, relais essentiels de l’autorité, ont reçu pour mission de sensibiliser leurs administrés et de remonter toute information suspecte. Les services de sécurité ont, quant à eux, reçu des instructions internes spécifiques, basées sur des analyses de risque actualisées.
Le phénomène du banditisme urbain RDC, particulièrement actif dans la capitale, est dans le collimateur. Les vols à main armée, les agressions et les cambriolages connaissent traditionnellement une hausse lors des réveillons. Face à cette menace, le dispositif sécuritaire sera renforcé dans les zones sensibles, les artères commerciales et les lieux de divertissement. Des patrouilles mixtes et visibles seront déployées pour dissuader les malfaiteurs et rassurer la population. La vigilance fêtes fin d’année est donc l’affaire de tous, des plus hautes autorités jusqu’aux simples habitants.
Le même exercice de planification et de mise en garde sera répliqué dans toutes les provinces de la République Démocratique du Congo. Sous la direction des gouverneurs, des comités de sécurité locaux se réuniront pour adapter le dispositif national aux réalités de chaque territoire. Cette décentralisation de la réponse sécuritaire permet de tenir compte des particularités régionales, qu’il s’agisse de la criminalité Kinshasa ou des défis spécifiques aux villes de l’intérieur. La coordination entre les échelons central et provincial est essentielle pour une couverture optimale.
Les festivités de fin d’année, moments de joie et de partage, ne doivent pas se transformer en cauchemar sécuritaire. Le message des autorités est sans équivoque : la célébration n’exclut pas la prudence. Les citoyens sont invités à éviter les exhibitions d’argent ou de biens de valeur, à circuler avec précaution, surtout la nuit, et à signaler tout comportement ou individu suspect. Cette responsabilité partagée est le meilleur rempart contre les actes malveillants. La réussite de cette période dépendra de l’engagement de chacun à respecter ces consignes de sécurité.
En définitive, l’appel lancé par le ministre Shabani Lukoo marque une prise de conscience proactive des risques. Alors que la République Démocratique du Congo continue de faire face à de multiples défis, la protection des civils lors des événements populaires reste une priorité absolue. Le bilan de cette campagne de vigilance sera dressé après la période des fêtes. Mais d’ores et déjà, la mobilisation des structures étatiques et communautaires envoie un signal fort aux auteurs potentiels d’actes criminels : la tolérance zéro est de mise. La sécurité pendant les fêtes n’est pas une option, mais un droit fondamental que les autorités entendent garantir par une présence renforcée et une collaboration étroite avec la population.
Article Ecrit par Cédric Botela
Source: radiookapi.net
