Le stade des Martyrs a vécu un scénario insolite ce mercredi 17 décembre 2025. Après un coup d’envoi donné la veille, le derby kinois tant attendu entre l’AS Vita Club et l’OC Renaissance a dû être repris en matinée, pour finalement s’achever sur un score de parité parfaite : 0-0. Un résultat qui laisse un goût de frustration pour les supporters, surtout pour ceux des Bana Mbongo, dominateurs mais inefficaces.
Dès le coup de sifflet de reprise, les Moscovites ont montré leurs intentions. Portés par une incroyable énergie, ils ont immédiatement mis le bloc adverse sous pression. Marzouk Diakana et ses coéquipiers ont enchaîné les offensives, monopolisant le ballon et créant le jeu. Pourtant, face à eux, le mur Renaissance tenait bon. L’équipe entraînée par Barthélemy Ngatsono a déployé une défense compacte, organisée et d’une discipline remarquable. Chaque attaque des Verts et Noirs se heurtait à une ligne orange infranchissable dans un premier temps.
La première mi-temps, pourtant interrompue la veille, s’est poursuivie sur ce rythme. Vita Club cherchait la faille, multipliant les centres et les combinaisons rapides en bordure de surface. Mais la précision manquait cruellement dans le dernier geste. Les tirs étaient soit contrés, soit détournés par une défense héroïque, soit simplement manqués. Comment une telle domination n’a-t-elle pu se traduire par un but ? C’est la question que tous les spectateurs se posaient à la pause.
La seconde période a offert le même spectacle, une véritable guerre d’usure. L’AS Vita Club, toujours aussi conquérante, a continué d’assiéger la cage adverse. Quelques situations franches sont enfin apparues : une tête qui frôle la transversale, un retourné acrobatique capté *in extremis* par le gardien, une frappe puissante qui heurte le poteau. L’espoir était palpable dans les tribunes. Mais à chaque occasion, la malchance ou l’ultime héroïsme d’un défenseur de l’OC Renaissance préservait le score nul. Les Oranges, eux, se contentaient de contre-attaques prudentes, sans parvenir à inquiéter sérieusement la défense adverse, mais en maintenant parfaitement leur bloc.
Au fil des minutes, la frustration grandissait du côté des joueurs de Vita Club. Les gestes techniques devenaient moins précis, la lucidité faisait défaut. Malgré toute leur bonne volonté et leur supériorité territoriale évidente, le but libérateur n’est jamais venu. Le coup de sifflet final a été accueilli par un mélange de soulagement du côté de Renaissance et de profonde déception du côté des supporters de l’AS Vita Club. Un match de Ligue Nationale qui se conclut ainsi, c’est le football dans toute sa cruelle injustice.
Ce nul, s’il est amer pour les ambitions victorieuses des Moscovites, a tout de même une conséquence positive au classement du groupe B de la Linafoot. Les Bana Mbongo conservent précieusement la première place avec 26 points au compteur. Ce point pris dans la douleur leur permet de garder une légère avance sur leurs poursuivants directs. Un réconfort mince, mais un réconfort tout de même.
Pour l’OC Renaissance, ce point du courage est une bouffée d’oxygène, mais la situation reste critique. Les Oranges stagnent en bas du classement groupe B Linafoot avec seulement 9 points récoltés après 11 journées. La solidité défensive démontrée lors de ce derby kinois doit absolument devenir leur marque de fabrique et servir de base pour les prochains matches, sous peine de voir la pression relégable augmenter de manière dramatique. Leur mission pour le reste de la saison est claire : transformer cette résistance en résultats victorieux.
Ce match nul Ligue Nationale laisse donc un goût mitigé. D’un côté, une AS Vita Club qui doit rapidement retrouver son efficacité offensive si elle veut confirmer son statut de favori pour le titre. De l’autre, une OC Renaissance qui a prouvé qu’elle pouvait résister aux meilleurs, mais qui doit désormais apprendre à gagner. La suite du championnat promet d’être passionnante !
Article Ecrit par Miché Mikito
Source: footrdc.com
