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Violence au Parlement de l’État de Mexico: une bagarre entre députées paralyse l’assemblée

Le Parlement de l’État de Mexico a été le théâtre d’un spectacle consternant ce lundi, lorsque des députées de l’opposition et de la majorité en sont venues aux mains lors d’une session retransmise en direct. Cet épisode de violence politique au Mexique, marqué par des insultes, des bousculades et des tirages de cheveux, a projeté une image profondément négative du débat démocratique dans cette entité fédérée. L’incident, qui a rapidement fait le tour des réseaux sociaux, soulève des questions urgentes sur la dégradation des mœurs parlementaires et la polarisation extrême qui caractérise la vie politique locale.

À l’origine de cette session parlementaire chaotique, une protestation des élues du Parti action nationale (PAN). Ces dernières ont occupé la tribune pour dénoncer ce qu’elles considèrent comme un non-respect d’accords de la part du parti au pouvoir, Morena, classé à gauche et majoritaire dans l’assemblée. Le refus des députées du PAN de quitter les lieux a déclenché une escalade verbale puis physique. Les membres de Morena ont tenté de les déloger manu militari, transformant l’hémicycle en une arène où la force physique a brutalement supplanté le dialogue. Cette bagarre entre députées du Mexique n’est malheureusement pas un cas isolé dans le pays, mais son intensité et sa médiatisation en font un symbole particulièrement frappant.

Le récit des protagonistes diffère radicalement, illustrant le fossé qui sépare les deux camps. Andrés Atayde, coordinateur des députés du PAN, a dénoncé lors d’une conférence de presse une récupération violente de la présidence de séance par la majorité. « Nous sommes montées à la tribune de manière pacifique, sans toucher personne, et la décision du groupe parlementaire majoritaire et ses alliés a été de tenter de récupérer la présidence de séance par la violence », a-t-il affirmé. Du côté de Morena, le porte-parole Paulo Garcia a retourné l’accusation, fustigeant sur la chaîne Milenio une opposition qui recourrait systématiquement à la faute d’arguments. « Ce qui nous inquiète beaucoup, c’est la manière dont l’opposition recourt systématiquement à la violence faute d’arguments, faute de pouvoir soutenir le débat », a-t-il déclaré. La députée du PAN Daniela Alvarez, au cœur de la mêlée, a résumé son sentiment de consternation : « Ce n’est pas seulement violent, c’est surtout lamentable que ce soit le groupe majoritaire qui gouverne aujourd’hui cette ville ».

L’incident au Parlement de l’État de Mexico s’est conclu par le retrait des élus du PAN, laissant la majorité de Morena approuver la reprise du débat en l’absence de l’opposition. Cette image d’une assemblée fonctionnant en mode monolithique, après avoir exclu physiquement ses contradicteurs, interroge sur la santé de la démocratie représentative. Comment les citoyens peuvent-ils se reconnaître dans des institutions où le conflit d’idées dégénère en conflit corporel ? La violence politique au Mexique, souvent reléguée aux affrontements entre cartels ou manifestations, semble avoir franchi les portes mêmes du temple législatif.

Au-delà de l’événement ponctuel, cet affrontement entre députées PAN et Morena s’inscrit dans un contexte national de tension extrême entre le gouvernement fédéral de Andrés Manuel López Obrador et les oppositions historiques. L’État de Mexico, bastion politique complexe, concentre ces antagonismes. Les observateurs notent une radicalisation rhétorique qui, de proche en proche, finit par légitimer des passages à l’acte. La banalisation de l’insulte dans le débat public, la diabolisation de l’adversaire et l’affaiblissement des institutions de médiation créent un terrain propice à de tels dérapages.

La question qui se pose maintenant est celle des conséquences. Cet incident va-t-il entraîner des sanctions disciplinaires ou même des poursuites judiciaires contre les élues impliquées ? Plus fondamentalement, forcera-t-il une réflexion collective sur les règles de conduite au sein des assemblées ? L’image désastreuse envoyée par cette bagarre de députées risque de nourrir encore un peu plus la défiance des citoyens envers la classe politique dans son ensemble. Alors que le Mexique affronte des défis immenses en matière de sécurité et de développement, ses représentants semblent parfois plus occupés à régler leurs comptes en public qu’à rechercher des consensus pour le bien commun. La réputation du Parlement de l’État de Mexico, et par extension celle du système politique mexicain, en sort sérieusement écornée, appelant à une urgente revalorisation de l’éthique et du dialogue dans l’exercice du mandat public.

Article Ecrit par Cédric Botela
Source: mediacongo.net

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