La tension était palpable ce dimanche 14 décembre au siège de l’OC Renaissance Congo à Kinshasa. Face à une salle comble de journalistes, Willy Kindembe, le président du club, a pris la parole lors d’un point de presse hautement attendu. L’objectif ? Calmer la grogne montante après une série de résultats désastreux en Linafoot. Les supporters, lassés par les contre-performances, réclamaient des comptes, voire des têtes. Dans ce climat électrique, le patron des Oranges a choisi de faire front.
Depuis le début de la phase classique, le bilan est sans appel : deux victoires, deux nuls et six défaites en seulement dix journées. Des statistiques qui font froid dans le dos et qui ont logiquement alimenté la colère de la base fanion. Comment un club au passé glorieux peut-il enchaîner les échecs avec une telle régularité ? La question brûlait toutes les lèvres à Kinshasa. Willy Kindembe, lui, n’a pas éludé le sujet. D’emblée, il a reconnu les difficultés traversées par l’équipe, admettant la légitimité de la déception des partisans.
« Essayez de regarder d’où nous venons, où nous sommes aujourd’hui et où nous allons. Je connais votre peine », a-t-il lancé, cherchant à établir un dialogue direct avec les mécontents. Son message central ? La patience et la confiance. Le président de l’OC Renaissance Congo a assuré que le travail se poursuivait en coulisses pour rectifier le tir avant la phase retour. Pour lui, la solution ne réside pas dans un changement brusque de direction, mais dans la persévérance et la cohésion de toute l’institution. Un plaidoyer pour la stabilité, alors que la pression atteint son paroxysme.
Mais au-delà des simples résultats Linafoot, Willy Kindembe a pointé du doigt un autre facteur aggravant : les sanctions disciplinaires. Depuis début décembre, le club est condamné à jouer à huis clos, une décision de la fédération qui prive l’équipe de son douzième homme. « Ces sanctions nuisent à l’image du club et nous pénalisent sur le terrain », a-t-il déploré. Un appel indirect à la responsabilité des supporters, dont certains débordements ont conduit à ces mesures. Le président a ainsi lancé un vibrant plaidoyer pour l’unité, exhortant les fans à adopter un comportement responsable et à soutenir les joueurs malgré la traversée du désert.
Le point de presse de Kinshasa restera donc comme un moment crucial dans cette saison tourmentée. Willy Kindembe a-t-il réussi à apaiser les esprits ? Seul l’avenir le dira. Les prochaines rencontres en Linafoot serviront de test ultime. Les supporters, eux, attendent désormais des actes concrets. Les promesses de la direction suffiront-elles à restaurer la confiance ? La balle est dans le camp des Oranges. Pour renverser la vapeur, il faudra plus que des mots : des victoires, du jeu, et une reconquête du public. La phase retour s’annonce comme le véritable jugement dernier pour ce club en quête de rédemption.
Dans l’univers impitoyable du football congolais, chaque match est une bataille. L’OC Renaissance Congo, emmené par un Willy Kindembe sous pression, devra puiser dans ses dernières réserves pour éviter la naufrage. Les critiques supporters seront aux aguets, exigeants, mais peut-être aussi prêts à pardonner si l’équipe retrouve le chemin du succès. L’histoire s’écrira sur la pelouse, où seule la performance compte. En attendant, le message du président est clair : restons unis. Le club a besoin de tous ses fils pour se relever. Et si cette épreuve forgeait finalement un collectif plus fort ? L’espoir, lui, reste autorisé.
Article Ecrit par Miché Mikito
Source: footrdc.com
