À quelques jours du coup d’envoi de la CAN 2025 au Maroc, l’atmosphère est à l’électrisation totale. Le Président de la République démocratique du Congo, Félix Tshisekedi, a sorti l’artillerie lourde en adressant un message de feu aux Léopards RDC. Un appel au combat, un cri de ralliement qui résonne bien au-delà des terrains d’entraînement et qui vise à galvaniser une nation tout entière derrière ses guerriers du ballon rond.
Transmis par le ministre de la Communication, Patrick Muyaya, lors du 70ᵉ Conseil des ministres, ce message présidentiel est bien plus qu’un vœu de bonne chance. C’est une injonction à l’excellence. Le Chef de l’État a enjoint les joueurs de l’équipe nationale Congo à « se dépasser, à jouer avec dextérité, engagement et sens élevé du devoir national ». Des mots pesés, chargés d’une attente immense. Le gouvernement et le peuple congolais, a-t-il assuré, sont unis dans un « soutien total et constant » derrière leurs athlètes. Un rappel puissant : chaque passe, chaque duel, chaque but portera les couleurs et les espoirs de près de 100 millions d’âmes.
Ce n’est pas la première fois que Félix Tshisekedi monte au créneau pour les Léopards. Sa conviction est claire, son ambition, démesurée. Il a récemment affirmé que l’équipe « fera mieux qu’en 1974 », référence directe à l’âge d’or du football congolais et à sa participation mythique à la Coupe du monde en Allemagne. Un parallèle audacieux qui place la barre à des sommets vertigineux. Mais le Président ne s’arrête pas là. Il voit plus loin, beaucoup plus loin. Devant le Parlement, le 8 décembre, il a lancé une déclaration qui a fait frémir tous les passionnés de football : « la République démocratique du Congo n’est plus qu’à 90 minutes d’une qualification historique ». Le Graal ? La qualification pour le Mondial 2026. Un rêve qui semble à portée de crampons, alimenté par cette confiance venue du sommet de l’État.
Mais pourquoi un tel investissement présidentiel dans le sport ? Les analystes le disent : le football est bien plus qu’un jeu en RDC. C’est un ciment national, un formidable vecteur de cohésion sociale et un outil de rayonnement international. Dans un pays aux multiples défis, la réussite des Léopards pourrait incarner une unité retrouvée et une fierté partagée. Le message Tshisekedi football s’inscrit dans cette stratégie : transformer l’énergie sportive en capital politique et symbolique. Chaque victoire des Léopards serait une victoire pour l’image du pays sur la scène mondiale.
Sur le terrain, l’heure est à la préparation ultime. Le sélectionneur Sébastien Desabre, architecte de cette renaissance, a mis les bouchées doubles. Un stage en Espagne a été organisé pour affûter les armes et souder le groupe. L’objectif est clair : aborder la CAN 2025 Maroc dans les meilleures conditions possibles. La tâche s’annonce herculéenne, avec un plateau relevé comprenant des géants comme le Sénégal, le Nigeria et le pays organisateur, le Maroc. Mais justement, c’est dans l’adversité que se forgent les légendes. Les Léopards, deux fois champions d’Afrique (1968, 1974), ont une histoire à honorer et un avenir à construire. Leur dernière campagne africaine reste en travers de la gorge de nombreux supporters. Cette édition est l’occasion parfaite pour tourner la page et écrire un nouveau chapitre, flamboyant.
Alors, les joueurs seront-ils à la hauteur de l’immense attente présidentielle et populaire ? Le soutien affiché de tout un pays sera-t-il le carburant qui leur manquait pour réaliser l’exploit ? Une chose est sûre : en mélangeant habilement pression et encouragement, Félix Tshisekedi a lancé le chronomètre. Le compte à rebours pour la CAN a commencé, et dans l’esprit de tous, l’horizon s’étend déjà jusqu’aux éliminatoires du Mondial. La route est longue, semée d’embûches, mais le cap est fixé. Les Léopards ne joueront pas seulement pour gagner des matchs ; ils joueront pour l’histoire, pour la nation, poussés par la voix de leur président. L’aventure peut commencer.
Article Ecrit par Miché Mikito
Source: radiookapi.net
