23.7 C
Kinshasa
mardi, décembre 9, 2025

Toute l'Actualité RDC, en Direct et en Détail

AccueilActualitéSantéCholéra en RDC : l'UNICEF alerte sur une flambée historique, un enfant...

Choléra en RDC : l’UNICEF alerte sur une flambée historique, un enfant sur quatre en danger

La République démocratique du Congo est confrontée à une flambée de choléra 2025 d’une gravité exceptionnelle, la plus importante enregistrée depuis 25 ans. Selon le dernier communiqué de l’UNICEF, rendu public ce lundi 8 décembre, un enfant congolais sur quatre se trouve directement menacé par cette crise sanitaire Congo. Les chiffres sont alarmants : depuis le début de l’année, plus de 64 000 personnes ont contracté la maladie et près de 1 900 en sont décédées. Cette épidémie choléra enfants est particulièrement meurtrière pour les plus jeunes, avec plus de 14 000 cas pédiatriques et 340 décès recensés.

Comment une maladie pourtant bien connue peut-elle ainsi ressurgir avec une telle violence ? L’explication réside dans un ensemble de facteurs qui ont créé un terrain propice à sa propagation. Le moteur principal de cette choléra RDC reste le manque criant d’accès à l’eau potable et à des infrastructures d’assainissement de base. Imaginez des quartiers entiers où les populations puisent leur eau dans les mêmes sources que celles contaminées par des déchets ; c’est malheureusement la réalité quotidienne de millions de Congolais. À cela s’ajoutent les conflits armés persistants, les déplacements massifs de populations, les pluies diluviennes qui inondent les latrines et une urbanisation rapide et non planifiée. Autant de conditions qui transforment les communautés en foyers épidémiques vulnérables.

La situation est d’autant plus critique que l’épidémie, historiquement cantonnée à certaines zones, s’est étendue à 17 des 26 provinces du pays, y compris la capitale Kinshasa. Dans des zones urbaines peu habituées au choléra, comme Kinshasa justement, le manque d’information et les retards dans l’accès aux soins ont des conséquences dramatiques. Un récent et tragique exemple en témoigne : une quinzaine d’enfants ont perdu la vie en quelques jours dans un seul foyer collectif de la capitale. Ce drame illustre la vitesse de propagation et la létalité de la maladie lorsqu’elle n’est pas prise en charge immédiatement.

Mais qu’est-ce que le choléra au juste, et pourquoi frappe-t-il si fort ? Il s’agit d’une infection intestinale aiguë causée par une bactérie, le Vibrio cholerae. Pour vulgariser, on peut la comparer à un « poison de l’eau ». L’infection se produit par l’ingestion d’eau ou d’aliments contaminés. La bactérie produit une toxine qui provoque une diarrhée aqueuse aiguë et des vomissements, conduisant à une déshydratation sévère. Sans traitement, la mort peut survenir en quelques heures. Le paradoxe, c’est que le traitement est simple et peu coûteux : il repose essentiellement sur la réhydratation, par voie orale ou intraveineuse. La prévention, quant à elle, passe par l’accès à l’eau potable, l’hygiène des mains et une sensibilisation massive.

Face à cette urgence, l’UNICEF alerte choléra et mobilise ses équipes sur le terrain. L’agence onusienne soutient des interventions d’urgence, améliore les pratiques d’hygiène collective et mène des actions ciblées autour des foyers d’infection. Elle rappelle avoir déjà sensibilisé plus de 13 millions de personnes cette année aux gestes barrières. Des plans nationaux existent, comme le Plan multisectoriel d’élimination du choléra ou l’initiative « Fleuve Congo sans choléra ». Pourtant, ces efforts se heurtent à un mur : le manque de moyens financiers. L’UNICEF prévient que ses financements pour 2026 sont insuffisants pour maintenir la riposte à la hauteur des besoins.

Que faire, alors, pour éviter que des milliers d’autres vies ne soient emportées ? L’appel lancé par l’UNICEF est clair : il urge que le gouvernement congolais et les partenaires internationaux renforcent d’urgence leur appui financier et logistique. La réponse doit être multisectorielle et coordonnée. Il est crucial d’accélérer la chloration des points d’eau, de distribuer des kits d’hygiène, de renforcer les centres de traitement et de mener des campagnes de vaccination orale là où c’est possible. Chaque jour de retard se paye en vies humaines, particulièrement celles des enfants, les plus fragiles face à la déshydratation.

En tant que citoyens, que pouvons-nous retenir ? Cette crise sanitaire Congo nous rappelle l’importance fondamentale de l’accès à l’eau salubre, un droit fondamental encore bafoué. Elle montre aussi que face aux épidémies, la prévention et l’information sauvent des vies. Se laver les mains au savon, traiter l’eau avant de la boire, consulter immédiatement en cas de symptômes : ces gestes simples restent la première barrière contre le choléra. La communauté internationale ne peut détourner le regard d’une catastrophe annoncée. L’heure est à l’action collective pour endiguer cette flambée de choléra 2025 et bâtir, enfin, des systèmes de santé résilients pour tous les Congolais.

Article Ecrit par Amissi G
Source: radiookapi.net

Commenter
Amissi G
Amissi G
Né à Lubumbashi, Yvan Ilunga est un passionné de la richesse culturelle du Congo. Expert en éducation et en musique, il vous plonge au cœur des événements culturels tout en mettant en lumière les initiatives éducatives à travers le pays. Il explore aussi la scène musicale avec une analyse fine des tendances artistiques congolaises, faisant d’Yvan une véritable référence en matière de culture.
Actualité Liée

LAISSER UN COMMENTAIRE

S'il vous plaît entrez votre commentaire!
S'il vous plaît entrez votre nom ici


Actualité Populaire Liée

Actualité Populaire RDC

Résumé de l'actualité quotidienne

Le Brief du Jour du 09 Décembre 2025

Dans ce Brief du Jour du 9 décembre 2025 : massacre au Sud-Kivu, l’ONU alerte sur la détérioration sécuritaire, flambée historique du choléra selon l’UNICEF, tensions régionales avec le maintien des troupes burundaises en RDC, révélations des rapports onusiens sur le Rwanda et Kinshasa, crise humanitaire en Ituri, coup d’accélérateur pour l’enseignement supérieur, et les polémiques autour de la sélection nationale pour la CAN 2025. L’essentiel en 3 minutes pour tout savoir.

Derniers Appels D'offres

Derniers Guides Pratiques