Alors que l’accès à l’enseignement supérieur reste un défi dans de nombreuses provinces de la République Démocratique du Congo, le président Félix Tshisekedi a annoncé un plan ambitieux pour construire 14 nouvelles universités modernes. Cette initiative, présentée lors du discours sur l’état de la Nation, vise à transformer le paysage éducatif congolais. Mais comment cette promesse se traduira-t-elle concrètement pour les étudiants et les enseignants ?
Dans son allocution devant le Parlement au Palais du peuple à Kinshasa, le chef de l’État a précisé que le lancement des travaux est prévu dès le premier trimestre 2026. Ces établissements seront conçus comme des campus intégrés, avec des infrastructures de pointe : amphithéâtres, laboratoires, bibliothèques, mais aussi des centres de santé, des solutions énergétiques fiables et des dispositifs de sécurité. L’objectif affiché est de réduire les inégalités territoriales et d’offrir un cadre d’apprentissage digne à la jeunesse congolaise. La construction universités RDC est ainsi au cœur d’une stratégie nationale de développement.
Le président a souligné que chaque site s’inscrira dans une logique de campus intégré, doté de services essentiels et durables. Cette approche vise à créer des environnements propices à l’innovation et à la recherche, répondant aux exigences contemporaines de la formation. Ces nouvelles universités modernes seront équipées des dernières technologies, avec des espaces numériques et des laboratoires de pointe. Le président Félix Tshisekedi éducation a fait de ce secteur un axe central de sa politique, avec une vision claire : rapprocher l’excellence académique des provinces et offrir des opportunités équitables à tous les jeunes Congolais.
Cette annonce s’inscrit dans un vaste programme de modernisation de l’enseignement supérieur République Démocratique du Congo. En 2025, plusieurs universités ont déjà bénéficié de chantiers de construction ou de réhabilitation à Kinshasa, Lubumbashi, Kisangani, Goma, Bukavu, Kikwit, Mbuji-Mayi et dans d’autres villes. Le gouvernement semble ainsi vouloir combler le retard infrastructurel qui handicape depuis longtemps la qualité de la formation. Les infrastructures universitaires Congo doivent donc être modernisées pour répondre aux standards internationaux. Mais est-ce que les ressources suivront pour mener à bien ces projets pharaoniques ?
Parallèlement, le déploiement de l’enseignement ouvert et à distance a été cité comme une innovation majeure. Des arrêtés ont allégé les frais académiques pour les étudiants en situation de handicap et accéléré cette modalité d’apprentissage. De même, le secteur de la formation professionnelle a été renforcé avec des fondations juridiques et réglementaires, visant une meilleure employabilité et certification. Cette dynamique montre une volonté de diversifier les parcours éducatifs et de s’adapter aux besoins du marché du travail.
Cependant, des questions subsistent sur la faisabilité de tels projets dans les délais annoncés. Les défis logistiques et financiers sont considérables, surtout dans un pays aussi vaste que la RDC. Les acteurs du secteur éducatif, comme les enseignants et les administrateurs, attendent maintenant des actions concrètes pour que ces belles intentions ne restent pas lettre morte. La transparence dans l’allocation des fonds et la participation des communautés locales seront cruciales pour garantir le succès de ces initiatives.
Si ces nouvelles universités voient le jour, elles pourraient significativement améliorer l’accès à l’enseignement supérieur et la recherche scientifique en RDC. Mais leur succès dépendra de la gestion transparente des fonds, de la qualité des programmes académiques et de l’implication des partenaires internationaux. L’avenir de l’éducation congolaise se joue peut-être dans ces chantiers ambitieux. La jeunesse congolaise, avide de connaissances et d’opportunités, mérite-t-elle moins qu’un système éducatif modernisé et inclusif ?
Article Ecrit par Yvan Ilunga
Source: mediacongo.net
