Le chemin vers la gloire est désormais tracé. Alors que la phase finale de la Coupe du Monde 2026, organisée en terre nord-américaine, approche à grands pas, les dés sont tombés pour les sélections africaines qualifiées. Pour les Léopards de la République Démocratique du Congo, dont la qualification reste à arracher en barrages, le destin a placé un défi de taille : le Groupe K, avec le Portugal en figure de proue, accompagné de la Colombie et de l’Ouzbékistan. Un tirage qui suscite à la fois respect et une ambition folle.
Face à cette cartographie, le sélectionneur national, Baylon Kabongolo, livre une analyse tranchante et porte un regard plein d’espoir sur les perspectives de son équipe et du continent. La première question qui brûle les lèvres de tout supporter congolais est simple : les Léopards peuvent-ils tenir tête à une nation comme le Portugal, finaliste de l’Euro 2024 et porte-drapeau du football ibérique ? Pour Kabongolo, la réponse ne relève pas de l’utopie, mais d’une équation à résoudre.
« La dynamique est extrêmement positive », affirme le technicien, pointant du doigt l’ossature d’un groupe devenu stable et soudé. L’intégration réussie de binationaux, mus par une volonté farouche d’écrire l’histoire, a insufflé un sang neuf et une soif de victoire. Chaque joueur, qu’il évolue à Anderlecht, à Burnley ou à Young Boys, porte en lui le rêve ultime : fouler les pelouses de la Coupe du Monde 2026. Cette motivation individuelle, canalisée vers un objectif collectif, constitue une arme psychologique de premier ordre.
L’atout majeur des Léopards réside sans doute dans leur exposition au haut niveau. La majorité du groupe tutoie l’élite des championnats européens, bénéficiant ainsi d’une formation technique et physique irréprochable. Cette expérience sera cruciale pour ne pas être submergés par l’intensité et le rythme d’un Mondial. Mais Kabongolo le sait mieux que quiconque : le talent pur ne suffit pas. « L’aspect tactique sera absolument déterminant », martèle-t-il. Préparer chaque duel, anticiper les schémas adverses, adapter son plan de jeu minute par minute : voilà les clés qui pourraient déverrouiller la porte de l’exploit face aux Cristiano Ronaldo et autres Luis Díaz.
L’émergence de nouveaux cadres, comme l’ailier vif et décisif Fiston Mayele Kalala ou le milieu offensif de l’Union Saint-Gilloise, Mike Trésor, offre des options supplémentaires. Ces talents, affûtés par la prochaine Coupe d’Afrique des Nations (CAN), pourraient bien devenir les piliers de l’aventure mondiale 2026.
Au-delà du cas congolais, l’entraîneur porte un regard lucide et ambitieux sur le continent. Le Maroc, demi-finaliste historique en 2022, a balayé les complexes et tracé une voie. Les sélections africaines doivent désormais se présenter avec une discipline de fer et une ambition démesurée. La CAN qui s’annonce servira de laboratoire précieux, une répétition générale où affiner les automatismes et forger le mental des troupes.
Le défi, cependant, est de taille. La gestion des joueurs évoluant en Europe, entre fatigue accumulée en club et pression internationale, demande une planification millimétrée. La science du jeu, l’analyse vidéo poussée et une préparation physique sur-mesure deviennent des impératifs. Kabongolo en est convaincu : avec un encadrement technique solide et une mentalité de conquérants, rien n’est écrit à l’avance. Pourquoi une équipe africaine ne pourrait-elle pas viser la finale, voire soulever le trophée ultime ? Le football moderne est imprévisible, et la préparation fait souvent la différence entre les grands et les très grands.
Mais avant de songer au Portugal ou à la Colombie, une montagne reste à gravir. La route vers la qualification RDC Mondial 2026 passe par un ultime barrage décisif contre le vainqueur du duel Jamaïque – Nouvelle-Calédonie. Un match à sens unique, une finale avant l’heure où tout se jouera. Les Léopards devront y montrer les dents, y puiser la rage et la confiance nécessaires pour aborder la grand-messe mondiale la tête haute.
L’analyse de Baylon Kabongolo dessine ainsi un avenir plein de promesses mais exigeant. Elle sonne comme un appel à la mobilisation générale : des joueurs, de la fédération, et de toute une nation. Les Léopards ont-ils la faim et l’intelligence tactique pour mordre dans la compétition mondiale ? La réponse se construira jour après jour, dans l’ombre des centres d’entraînement et sous les feux de la CAN. Une chose est sûre : le rêve est plus vivant que jamais.
Article Ecrit par Miché Mikito
Source: radiookapi.net
