Quelle expérience peut faire trembler un jeune footballeur professionnel habitué aux pressions des stades de Ligue 2 ? Pour Nathanaël Mbuku, la réponse est claire et vibrante : les barrages africains de la Coupe du Monde. L’ailier des Léopards de la RDC et de Montpellier a vécu, du 13 au 16 novembre au Maroc, un tournant émotionnel sans précédent dans sa carrière. Une phase décisive où chaque minute pesait le poids d’un continent, avec pour récompense ultime un ticket pour les barrages intercontinentaux.
Devant la presse, à la veille d’un match crucial avec son club face à Pau, Mbuku n’a pas cherché à filtrer ses sentiments. Les mots sont sortis, francs et chargés d’une sincérité palpable. « On va dire que c’était la plus belle émotion. Je tremblais, je n’avais jamais ressenti ça. C’était une belle expérience », a-t-il confié. Cette confession simple dit tout de l’intensité psychique de ces barrages africains Coupe du Monde, un véritable baptême du feu à l’échelle planétaire pour le jeune talent.
Cette émotion brute ne vient pas de nulle part. Elle est le fruit d’un parcours héroïque, d’une épopée collective écrite sous la direction tactique de Sébastien Desabre. Les Léopards RDC n’ont pas fait dans la demi-mesure. Ils ont terrassé des géants. En demi-finale, le Cameroun, nation footballistique majeure, a été éliminé. Puis, en finale, c’est le Nigeria, autre colosse africain, qui a plié. Deux victoires stratégiques, deux preuves de force qui ont propulsé la sélection congolaise vers une nouvelle dimension.
La qualification RDC barrages intercontinentaux n’est donc pas un hasard. C’est la récompense d’un collectif soudé, d’un staff avisé et d’une foi inébranlable. Sous la houlette de Sébastien Desabre, les Léopards ont montré un visage conquérant, alliant solidité défensive et explosivité offensive. Un mélange gagnant qui a fait la différence lors des moments cruciaux. Cette performance envoie un signal fort au football africain et mondial : la RDC est de retour sur le devant de la scène et elle compte bien y rester.
Mais que retenir de plus que le résultat ? L’aventure humaine, justement. Pour des joueurs comme Nathanaël Mbuku, ces barrages représentent bien plus qu’une compétition. C’est une accélération folle de la maturation, une immersion totale dans le grand bain du football de haut niveau international. Ces moments, où le destin d’une nation se joue en quelques matches, forgent le mental des athlètes. Ils transforment le talent individuel en force collective décisive.
Maintenant, le regard se tourne vers l’avenir. La mission n’est pas achevée, loin de là. Les barrages intercontinentaux, prévus en mars prochain au Mexique, attendent les Léopards. Ce sera une autre bataille, contre un adversaire d’un autre continent, avec ses propres codes et sa propre puissance. L’enjeu ? Une place tant convoitée dans la phase finale de la Coupe du Monde. La route est encore longue, mais la confiance, elle, est désormais installée.
L’expérience marocaine a servi de catalyseur. Elle a prouvé que cette génération, emmenée par des cadres expérimentés et des jeunes loups ambitieux comme Mbuku, avait le cran nécessaire pour viser très haut. L’émotion décrite par l’ailier de Montpellier est le carburant parfait pour la suite. Elle montre l’attachement, la fierté de porter le maillot national et l’immense désir de réussir pour tout un peuple.
Alors, la RDC peut-elle créer la surprise au Mexique ? Le parcours réalisé lors des barrages africains donne des raisons d’y croire. L’équipe a démontré une capacité à se transcender dans l’adversité. Avec un Sébastien Desabre maîtrisant parfaitement son sujet et un groupe en pleine confiance, les Léopards abordent cette ultime ligne droite avec une légitimité conquise sur le terrain. Le rêve mondial est à portée de main, et toute une nation retiendra son souffle.
Article Ecrit par Miché Mikito
Source: footrdc.com
