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Détention Armand Osase ONATRA : Les syndicats alertent sur la sécurité nationale

La détention d’Armand Osase, président de l’intersyndicale ONATRA RDC, cristallise les tensions au sein de cette entreprise stratégique. Depuis mardi 25 novembre, les couloirs du parquet général de Kinshasa-Gombe retiennent cet acteur syndical dont l’emprisonnement soulève des questions fondamentales sur l’équilibre entre droit d’expression et sécurité nationale.

L’intersyndicale ONATRA RDC, par la voix de Patient Lushimbo Kasongo, secrétaire général du Syndicat national des réformateurs, dénonce avec véhémence ce qu’elle qualifie de détention « abusive ». Lors d’une conférence de presse tenue mercredi 26 novembre à Kinshasa, le ton était à la confrontation, les syndicats estimant que leur combat dépasse le simple cadre corporatiste pour toucher à la sécurité nationale elle-même.

Mais au-delà de la personne d’Armand Osase, c’est le phénomène d’émiettement du patrimoine ONATRA qui inquiète véritablement les observateurs. Comment une entreprise aussi stratégique peut-elle voir son patrimoine se déliter sans que les plus hautes autorités ne s’en émeuvent ? Les syndicats pointent du doigt des infrastructures vitales – la frontière, la gare fluviale, les ports de Matadi et Kinshasa – dont la fragilisation pourrait compromettre la souveraineté économique du pays.

La sécurité nationale transport RDC serait-elle devenue la variable d’ajustement d’intérêts particuliers ? Les syndicats ONATRA Kinshasa semblent le croire, qui appellent à l’implication directe du chef de l’État. Leur argumentaire s’appuie sur l’article 67 de la constitution, invoquant le devoir citoyen de dénoncer les menaces contre la nation. Une lecture juridique audacieuse qui transforme la détention d’Armand Osase en acte patriotique plutôt qu’en délit.

Le gouvernement joue-t-il avec le feu en laissant se dégrader une situation qui affecte des postes stratégiques ? La question mérite d’être posée, tant les enjeux dépassent le cadre habituel des conflits sociaux. L’ONATRA représente plus qu’une simple entreprise de transport : elle est l’un des poumons économiques de la République, et son affaiblissement progressif interroge sur la capacité de l’État à protéger ses joyaux stratégiques.

Les conditions sociales des agents, qui se détériorent quotidiennement selon les syndicats, ne seraient que la face visible d’un iceberg bien plus menaçant. Derrière les revendications salariales et les conditions de travail se profile un enjeu de sécurité nationale que les autorités ne peuvent ignorer indéfiniment. Jusqu’où faudra-t-il aller pour que la situation de l’ONATRA soit traitée avec la gravité qu’elle mérite ?

La balle est désormais dans le camp des plus hautes sphères de l’État. L’appel lancé par les syndicats ONATRA Kinshasa résonne comme un ultime avertissement avant que la situation ne devienne ingérable. Entre préservation du patrimoine national et respect des droits syndicaux, le gouvernement devra trouver un équilibre délicat, sous peine de voir cette crise institutionnelle se transformer en véritable menace pour la stabilité du pays.

Article Ecrit par Chloé Kasong
Source: mediacongo.net

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Chloé Kasong
Chloé Kasong
Issue de Kinshasa, Chloé Kasong est une analyste rigoureuse des enjeux politiques et sociaux de la RDC. Spécialisée dans la couverture des élections, elle décortique pour vous l’actualité politique avec impartialité, tout en explorant les mouvements sociaux qui façonnent la société congolaise. Sa précision et son engagement font d'elle une voix incontournable sur les grandes questions sociétales.
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