Le Conseil de sécurité des Nations unies a manifesté son soutien sans équivoque à l’accord-cadre de Doha, signé le 15 novembre entre le gouvernement congolais et l’Alliance Fleuve Congo/M23. Dans une déclaration officielle rendue publique ce mercredi, l’organe onusien a salué cette avancée diplomatique comme une étape déterminante vers la pacification des provinces orientales de la République démocratique du Congo.
Cet accord Doha RDC représente-t-il le tournant tant attendu dans la résolution du conflit qui ensanglante l’Est congolais depuis des années ? Le Conseil de sécurité semble le croire, qualifiant l’initiative de « grand pas » vers la désescalade des violences, la cessation définitive des hostilités et l’établissement d’une stabilité durable dans la région.
La médiation qatarienne a joué un rôle central dans ce processus de paix Est Congo, recevant les éloges appuyés des membres du Conseil de sécurité. L’implication des États-Unis, de l’Union africaine et du Togo a également été saluée comme déterminante dans la conclusion de cet accord historique. Cette reconnaissance internationale souligne l’importance des efforts diplomatiques multilatéraux dans la résolution des crises africaines.
Le Conseil sécurité ONU RDC a instamment prié les signataires de traduire leurs engagements en actions concrètes, notamment par l’établissement d’un cessez-le-feu « permanent, effectif et vérifiable ». L’urgence réside désormais dans la finalisation des protocoles d’application et des modalités techniques nécessaires à la mise en œuvre intégrale de l’accord, conformément à la résolution 2773 de l’ONU.
L’un des objectifs fondamentaux de cet AFC M23 accord consiste au démantèlement de toutes les administrations parallèles considérées comme illégitimes dans les zones touchées par le conflit. Le rétablissement de l’autorité étatique congolaise sur l’ensemble du territoire national constitue une priorité absolue pour la communauté internationale.
Les Nations unies ont réaffirmé leur engagement à soutenir activement la mise en œuvre du processus, en collaboration avec la MONUSCO et les mécanismes régionaux appropriés. La coopération pleine et entière de toutes les parties avec la mission onusienne s’avère essentielle pour garantir l’exécution sans entrave de son mandat, incluant l’établissement d’un mécanisme de vérification agréé.
Malgré cet optimisme prudent, le Conseil de sécurité a exprimé sa profonde préoccupation concernant la situation humanitaire dans l’Est de la RDC. La dynamique positive créée par l’accord doit être exploitée pour faciliter l’accès humanitaire complet et sécurisé aux populations vulnérables, y compris par voie aérienne dans les régions difficiles d’accès.
Les engagements pris lors de la Conférence de Paris du 30 octobre sur la paix et la prospérité dans la région des Grands Lacs ont été salués par les membres du Conseil, qui ont invité les parties prenantes à les concrétiser rapidement en actions tangibles. Cette médiation Qatar RDC s’inscrit dans un effort diplomatique plus large visant à stabiliser durablement la région.
Le respect du droit international humanitaire et des droits humains demeure une exigence absolue pour les Nations unies. L’organisation a réaffirmé que les auteurs de violations graves devront rendre compte de leurs actes, soulignant l’importance de la justice transitionnelle dans tout processus de paix viable.
La réussite de cet accord dépendra de la volonté politique réelle des signataires à honorer leurs engagements. Alors que l’Est congolais aspire depuis trop longtemps à la paix, cet accord-cadre représente une lueur d’espoir que la communauté internationale entend soutenir résolument. La mise en œuvre effective des dispositions convenues à Doha constituera le véritable test de la sincérité des parties et de la viabilité du processus de paix.
Article Ecrit par Cédric Botela
Source: mediacongo.net
