La planète retenait son souffle quand la République Démocratique du Congo a dévoilé son ambitieux projet lors de la COP 30 à Belém. Le « Couloir vert Kivu-Kinshasa », présenté comme la plus vaste aire protégée communautaire au monde, s’étend sur 540 000 km² de forêts tropicales en détresse. Cette initiative phare, portée personnellement par le Chef de l’État congolais, représente un pari audacieux pour la conservation des forêts congolaises et le développement durable en RDC.
Comment ce corridor écologique va-t-il transformer le visage de la conservation en Afrique centrale ? La réponse se trouve dans cette vision inédite qui entend réconcilier l’humain et la nature. Les forêts du Congo, ces poumons verts essentiels à la régulation du climat mondial, respirent enfin un peu mieux avec cette annonce historique.
Le side event organisé au pavillon de la RDC le 14 novembre dernier a marqué un tournant décisif dans la diplomatie environnementale africaine. Face à l’urgence climatique qui s’accélère, la création de cette aire protégée au Congo envoie un signal fort à la communauté internationale. Les tourbières de la Cuvette Centrale, véritables bombes à carbone si elles venaient à être détruites, trouvent enfin une protection à la hauteur de leur importance planétaire.
Mais au-delà de la simple conservation, le Couloir vert Kivu-Kinshasa incarne une nouvelle approche du développement durable en RDC. Les communautés locales, souvent oubliées dans les équations environnementales, deviennent les gardiennes de leur propre patrimoine naturel. Cette vision alignée sur les priorités du Chef de l’État ouvre la voie à une gestion plus inclusive des ressources naturelles congolaises.
La ministre de l’Environnement, la Professeure Marie Nyange Ndambo, a souligné l’importance de cette initiative pour l’avenir écologique du pays. « Nous ne protégeons pas seulement des arbres, nous sauvegardons l’avenir des générations futures », a-t-elle déclaré lors de sa présentation. Cette philosophie résume parfaitement l’ambition de ce projet qui dépasse largement le cadre traditionnel de la conservation.
Les défis restent cependant immenses pour cette nouvelle aire protégée au Congo. Comment concilier protection stricte et besoins économiques des populations riveraines ? La réponse se trouve peut-être dans ce modèle de conservation communautaire qui fait des habitants les premiers bénéficiaires de la préservation. Le développement durable en RDC passe nécessairement par cette réconciliation entre l’écologie et l’économie.
La COP 30 RDC aura donc marqué un tournant dans l’histoire environnementale du continent. Alors que la déforestation continue de menacer les écosystèmes tropicaux partout dans le monde, le Couloir vert Kivu-Kinshasa représente un espoir concret pour la conservation des forêts congolaises. Cette initiative prouve que la RDC entend bien jouer un rôle central dans la lutte contre le changement climatique.
Les yeux du monde sont désormais rivés sur cette région cruciale pour l’équilibre climatique planétaire. La réussite de ce projet pourrait inspirer d’autres pays forestiers et marquer le début d’une nouvelle ère pour la conservation en Afrique. L’avenir nous dira si cette ambition démesurée parviendra à concrétiser ses promesses, mais une chose est certaine : la RDC vient de poser un jalon historique dans la protection de son patrimoine naturel.
Article Ecrit par Miché Mikito
Source: Actualite.cd
