Les passagers de l’avion en provenance de Kinshasa ont vécu des moments de panique indescriptible ce lundi 17 novembre. « Nous avons senti un choc violent, puis les flammes ont commencé à lécher la carlingue », témoigne un membre de la délégation sous couvert d’anonymat. L’appareil transportant le ministre des Mines Louis Watum Kabamba et son équipe a raté son atterrissage à l’aéroport de Kolwezi, terminant sa course hors piste avant de s’embraser.
Comment une telle situation a-t-elle pu se produire dans un aéroport censé respecter les normes de sécurité les plus strictes ? La question hante désormais les esprits dans la province du Lualaba, où les accidents d’avion restent malheureusement trop fréquents. Les images de l’appareil en flammes ont rapidement circulé sur les réseaux sociaux, alimentant l’inquiétude générale.
« Nous sommes une délégation d’une vingtaine de personnes dans la suite du Ministre des mines en provenance de Kinshasa. L’avion qui nous transportait a raté l’atterrissage et a pris feu. Nous sommes tous sortis avant que le feu ne se généralise dans l’avion », confirme Isaac Nyembo, chargé de communication du ministre des mines. Cette déclaration officielle ne peut cependant masquer l’émotion palpable parmi les rescapés de ce crash aérien à Kolwezi.
Le ministre Watum Kabamba, visiblement secoué mais déterminé, a immédiatement assuré vouloir poursuivre sa mission. Il se rendait précisément à Kolwezi pour suivre de près l’accident meurtrier survenu sur le site minier de Kalondo, près du village Mulondo, dans le territoire de Mutshatsha. Plus de 40 creuseurs y ont perdu la vie dans des conditions tragiques, rappelant la précarité constante des travailleurs du secteur minier en RDC.
Cette double actualité Kolwezi – l’accident d’avion et la tragédie minière – met en lumière les défis immenses auxquels fait face la région du Lualaba, cœur battant de l’industrie minière congolaise. Le ministre des Mines RDC, Louis Watum Kabamba, devait initialement apporter réconfort et solutions aux familles des victimes de Kalondo. Voilà qu’il devient lui-même protagoniste d’un événement dramatique qui aurait pu tourner au drame national.
Les services de secours ont immédiatement été déployés sur les lieux de l’accident avion Kolwezi, empêchant toute propagation des flammes et sécurisant la zone. Si aucun blessé n’est à déplorer selon les premières informations, le choc psychologique reste considérable pour tous les passagers. Leurs bagages, réduits en cendres, symbolisent la fragilité soudaine de leur mission officielle.
Cet incident pose avec acuité la question de la sécurité aérienne dans les provinces minières congolaises. Combien de fois encore devrons-nous assister à de tels accidents avant que des mesures radicales ne soient prises ? Les aéroports secondaires comme celui de Kolwezi répondent-ils aux normes internationales ? La délégation ministérielle échappe au pire, mais le crash aérien Lualaba doit servir d’électrochoc pour les autorités compétentes.
La population de Kolwezi, habituée aux défis quotidiens, suit avec attention le déroulement de cette double actualité. D’un côté, la visite du ministre des Mines RDC devait apporter des réponses concernant la sécurité dans les mines artisanales. De l’autre, l’accident de son avion soulève des interrogations tout aussi cruciales sur la sécurité des transports vers les zones minières.
Louis Watum Kabamba, malgré l’épreuve traversée, a tenu à rassurer l’opinion publique. Son engagement à poursuivre sa mission démontre une détermination certaine, mais ne doit pas faire oublier l’urgence d’une réflexion approfondie sur les conditions de déplacement des responsables étatiques dans l’ensemble du territoire national.
Alors que la délégation ministérielle reprend son programme malgré le traumatisme, une question demeure : jusqu’à quand la République Démocratique du Congo continuera-t-elle à fonctionner dans l’improvisation sécuritaire ? L’accident de Kolwezi doit marquer un tournant dans la prise en charge des questions de transport aérien, essentiel au développement des provinces minières et à la sécurité des personnalités publiques comme des simples citoyens.
Article Ecrit par Chloé Kasong
Source: Actualite.cd
