Une formation spécialisée de trois jours s’est achevée à Beni, dans la province du Nord-Kivu. Vingt-cinq agents de la Commission nationale de contrôle des armes légères et de petit calibre et de réduction de la violence armée (CNC-ALPC) ont bénéficié de cet encadrement technique dispensé par la MONUSCO. Du 12 au 14 novembre 2025, ces professionnels de la sécurité ont acquis des compétences essentielles pour le contrôle armes légères RDC.
Le programme de cette MONUSCO formation armes Beni couvrait plusieurs domaines critiques. La traçabilité opérationnelle figurait au cœur des enseignements. L’analyse des munitions et matériels connexes a également été approfondie. Les techniques de suivi et les procédures de collecte d’informations selon les standards internationaux complétaient ce curriculum exigeant.
« Auparavant, nous prenions l’arme sans connaître les mesures de sécurité », témoigne Elsie Kabuyaya, l’une des bénéficiaires. « Mais après la formation, nous connaissons maintenant toutes les étapes pour effectuer un bon traçage armes Nord-Kivu. Le traçage nous aide à identifier l’arme depuis son pays d’origine jusqu’au dernier utilisateur. »
Job Kambale Zahabu, secrétaire provincial de la CNC-ALPC au Nord-Kivu, a confirmé le déploiement imminent des agents formés. « Nous devons avoir des personnes bien formées qui sauront tracer correctement les armes », a-t-il déclaré. La circulation illicite des armes reste préoccupante dans l’Est de la RDC en raison de la présence de nombreux groupes armés.
« Nous allons les déployer sur le terrain afin qu’ils puissent identifier toutes les parties d’une arme », a précisé le responsable. « Les trafiquants peuvent modifier les armes en remplaçant certaines pièces. » Cette approche technique renforce considérablement les capacités de la CNC-ALPC formation en matière de lutte contre le trafic d’armes.
Comment cette formation impactera-t-elle la sécurité Est Congo ? Les agents désormais opérationnels pourront remonter la filière complète des armes illicites. Depuis le pays d’origine jusqu’aux mains des combattants, chaque étape pourra être documentée. Cette capacité inédite dans la région représente un outil crucial pour démanteler les réseaux d’approvisionnement des groupes armés.
L’engagement de la MONUSCO dans le renforcement des institutions congolaises se concrétise à travers ce type d’initiatives. Au total, 225 agents de l’État devraient être formés d’ici décembre 2025. Cette montée en puissance des capacités nationales s’inscrit dans une stratégie plus large de stabilisation de l’Est de la République Démocratique du Congo.
Le contrôle armes légères RDC constitue un enjeu de sécurité majeur dans une région marquée par des décennies de conflits. La précision du traçage armes Nord-Kivu permettra désormais d’établir des responsabilités claires dans les circuits d’approvisionnement illicites. Les autorités pourront ainsi mieux cibler leurs actions et interventions.
Cette MONUSCO formation armes Beni s’avère particulièrement pertinente dans le contexte sécuritaire actuel. Les groupes armés continuent de représenter une menace significative pour la population civile. Le renforcement des capacités des institutions étatiques reste une priorité pour rétablir l’autorité de l’État dans l’ensemble du territoire.
La collaboration entre la MONUSCO et les autorités congolaises démontre son efficacité à travers ce programme de formation. Les standards internationaux appliqués lors de cette formation garantissent l’interopérabilité des données collectées avec les systèmes régionaux et internationaux de contrôle des armes.
Quelles perspectives pour la sécurité Est Congo après ce renforcement des capacités ? Le déploiement des agents formés permettra une cartographie plus précise des flux d’armes illicites. Les informations collectées alimenteront les stratégies de sécurisation des zones encore affectées par la violence armée.
Article Ecrit par Cédric Botela
Source: radiookapi.net
