Une initiative médicale d’importance majeure se déroule actuellement à Kisangani, où le Centre hospitalier de la 31e région militaire accueille une campagne de dépistage volontaire du cancer du sein et du col de l’utérus. Lancée depuis le 10 novembre dernier, cette opération de santé publique vise à combler un besoin crucial en matière de prévention des cancers féminins dans la province de la Tshopo.
Le Dr Paulin Amisi Butale, médecin chef de staff ad intérim de cette structure médicale, pilote personnellement cette campagne qui devrait durer environ une semaine. Dans une interview accordée à Radio Okapi ce jeudi 13 novembre, le spécialiste a souligné l’importance capitale du dépistage précoce dans la lutte contre ces pathologies redoutables. Mais pourquoi cette initiative revêt-elle une telle importance dans le contexte sanitaire congolais ?
Le cancer du sein et le cancer du col utérin représentent en effet deux des principales causes de mortalité chez les femmes en République Démocratique du Congo. Pourtant, détectés à un stade précoce, ces cancers peuvent être traités avec des taux de succès significativement plus élevés. La campagne de dépistage cancer sein Kisangani répond précisément à cet impératif de détection anticipée, offrant aux femmes de la région une chance réelle d’échapper au pire.
L’engouement observé depuis le lancement de l’opération témoigne du besoin pressant en matière de services de santé préventive. Des femmes venues de divers quartiers de Kisangani affluent vers l’hôpital militaire, démontrant par leur présence massive que la sensibilisation aux cancers féminins, bien qu’encore insuffisante, commence à porter ses fruits. Cette affluence record interpelle : et si les Congolaises étaient finalement plus conscientes des risques qu’on ne le pense généralement ?
Le Dr Paulin Amisi Butale explique que le dépistage précoce permet non seulement d’augmenter les chances de survie, mais aussi de réduire considérablement l’agressivité des traitements nécessaires. Imaginez un instant la différence entre traiter une lésion précancéreuse et combattre un cancer métastasé : dans le premier cas, une intervention simple peut suffire, tandis que dans le second, c’est tout un arsenal thérapeutique lourd qui doit être déployé.
La campagne santé femmes Tshopo s’inscrit dans une démarche globale d’amélioration de l’accès aux soins gynécologiques de base. Dans un pays où les infrastructures médicales spécialisées font souvent défaut, de telles initiatives jouent un rôle déterminant dans la réduction des inégalités face à la maladie. Comment expliquer autrement l’empressement des femmes à participer à ce dépistage volontaire ?
Le cancer col utérus RDC représente un défi sanitaire particulièrement préoccupant, d’autant plus que ce type de cancer peut être prévenu grâce à des examens réguliers et, dans certains cas, par la vaccination contre le papillomavirus humain. La prévention cancer femmes Congo devrait ainsi constituer une priorité absolue pour les autorités sanitaires à tous les niveaux.
Au-delà du simple dépistage, cette campagne offre l’opportunité aux professionnels de santé de sensibiliser les participantes aux facteurs de risque et aux signes d’alerte devant amener à consulter. Autant d’informations vitales qui pourraient sauver des vies dans les mois et années à venir. Ne sous-estimons jamais le pouvoir d’une information médicale correctement vulgarisée et partagée au bon moment.
L’engagement du Dr Paulin Amisi Butale et de son équipe mérite d’être salué, car il démontre que même avec des moyens parfois limités, il est possible d’initier des actions concrètes en faveur de la santé des populations. Cette campagne de dépistage à Kisangani pourrait bien servir de modèle pour d’autres régions du pays, où le besoin en matière de prévention des cancers féminins se fait tout aussi cruellement sentir.
Alors que l’opération se poursuit, une question essentielle se pose : comment pérenniser de telles initiatives et étendre leur couverture à l’ensemble du territoire national ? La réponse à cette interrogation pourrait bien déterminer l’avenir de la lutte contre le cancer chez les femmes congolaises pour les décennies à venir.
Article Ecrit par Amissi G
Source: radiookapi.net
