Plus de deux cents soldats d’élite des Forces armées de la République démocratique du Congo ont achevé avec succès une formation militaire intensive de quatre semaines au centre d’instruction de Diango, en Ituri. Cette session de renforcement des capacités, organisée avec l’appui technique de la MONUSCO, visait à préparer les membres de l’unité spéciale TIGRE aux défis sécuritaires complexes de cette région en proie à l’instabilité.
Du 6 octobre au 5 novembre, ces militaires des FARDC ont suivi un programme complet combinant aspects techniques et principes humanitaires. Le maniement et l’entretien des armes, notamment les AK-47, figuraient au cœur des enseignements pratiques. Mais au-delà de la maîtrise des équipements, l’accent a été mis sur l’acquisition de compétences tactiques essentielles pour les opérations en zone hostile.
Les techniques d’embuscade et de survie en environnement dangereux ont été particulièrement travaillées durant cette formation militaire FARDC. Les soldats ont également perfectionné leurs capacités en combat rapproché sans arme, une compétence cruciale lors des affrontements directs avec les groupes armés. Cette approche holistique répondait à la nécessité d’une préparation multidimensionnelle face aux menaces asymétriques dans l’est de la RDC.
Un volet significatif de l’instruction a porté sur le droit international humanitaire, soulignant l’engagement des autorités à mieux protéger les populations civiles. Cet aspect juridique et éthique de la formation militaire FARDC témoigne d’une volonté d’aligner les pratiques opérationnelles sur les standards internationaux, particulièrement dans un contexte où la protection des civils reste une préoccupation majeure.
La MONUSCO Ituri a mobilisé pour cette session des instructeurs militaires de trois contingents différents – Népal, Indonésie et Bangladesh – démontrant ainsi la diversité des expertises déployées pour soutenir les forces congolaises. Cette collaboration internationale illustre l’engagement continu de la communauté internationale aux côtés des FARDC dans leur lutte contre l’insécurité.
Lors de la cérémonie de clôture, le gouverneur militaire de l’Ituri, le général Johnny Luboya, a personnellement remis les brevets aux soldats formés. Dans son allocution, il a salué le professionnalisme démontré tout au long de cette formation et exhorté les militaires à mettre en pratique leurs nouvelles compétences sur le terrain. « Suivez l’exemple de vos compagnons d’armes déjà au front, et défendez la population avec discipline et courage », a-t-il déclaré devant les soldats alignés.
Cette initiative s’inscrit dans le cadre plus large du renforcement des capacités opérationnelles des FARDC face aux groupes armés actifs en Ituri. La persistance des violences contre les civils dans la province nécessite en effet des unités mieux préparées et plus réactives. L’unité TIGRE, désormais dotée de ces compétences fraîchement acquises, représente un atout supplémentaire dans l’arsenal sécuritaire déployé dans l’est du pays.
La MONUSCO a déjà annoncé l’organisation d’une nouvelle session de formation aux opérations spéciales prévue pour décembre prochain. Cette continuité dans l’appui opérationnel témoigne de la détermination à maintenir un effort soutenu pour la sécurisation de la région. Mais quel impact concret cette formation aura-t-elle sur le terrain ? La réponse se mesurera dans les prochaines semaines, au gré des opérations menées contre les groupes armés.
Le centre d’instruction militaire de Diango, situé à quelques kilomètres de Bunia, confirme ainsi son rôle stratégique dans la préparation des forces de sécurité congolaises. Cette infrastructure, utilisée dans le cadre de la coopération avec la MONUSCO Ituri, participe activement à la professionnalisation des unités déployées dans les zones sensibles.
La formation dispensée à l’unité TIGRE représente un maillon essentiel dans la chaîne des efforts déployés pour stabiliser l’Ituri. Alors que la région continue de faire face à des défis sécuritaires complexes, le renforcement des capacités des forces nationales reste une priorité absolue. Les soldats ainsi formés rejoignent maintenant leurs positions opérationnelles, porteurs d’un savoir-faire renouvelé et d’une responsabilité accrue envers les populations qu’ils ont pour mission de protéger.
Article Ecrit par Cédric Botela
Source: radiookapi.net
