L’Assemblée nationale de la République démocratique du Congo vient de franchir une étape cruciale dans son processus de renouvellement institutionnel. Ce mardi 4 novembre, le Rapporteur Jacques Djoli a officiellement dévoilé le calendrier électoral qui régira l’élection président assemblée nationale RDC ainsi que celle du rapporteur adjoint, marquant ainsi le début d’une séquence politique déterminante pour l’avenir de la Chambre basse.
La décision, formellement signée par Jean-Claude Tshilumbayi, président par intérim de l’Assemblée nationale, fixe au jeudi 13 novembre prochain la tenue de ce scrutin double. Cette annonce intervient dans un contexte institutionnel particulier, suite aux démissions successives de Vital Kamerhe à la présidence et de Dominique Munongo au poste de rapporteur adjoint, toutes deux consécutives à des pétitions réclamant leur destitution.
Le calendrier électoral parlementaire détaillé présente une organisation rigoureuse sur neuf jours. La phase initiale, courant du mardi 4 au vendredi 7 novembre 2025, combine simultanément la publication officielle du calendrier et la réception des candidatures. Une commission spéciale et temporaire procédera à l’examen méticuleux des dossiers le samedi 8 novembre, suivie de la publication de la liste des candidatures retenues le lundi 10 novembre.
La campagne électorale s’étendra sur quarante-huit heures intensives, les mardi 11 et mercredi 12 novembre, avant la tenue de la séance plénière historique le jeudi 13 novembre. Cette ultime journée débutera à 13 heures par l’audition des messages des candidats, suivie du vote proprement dit et de l’installation immédiate des nouveaux élus.
Sur le plan politique, l’Union sacrée de la Nation (USN) a déjà clarifié sa position en désignant le député Aimé Boji USN comme son candidat unique à la présidence de l’Assemblée. Cette décision fait suite à un processus de consultations internes ayant départagé douze postulants initiaux qui avaient déposé leurs dossiers auprès du secrétariat permanent dirigé par André Mbata.
La succession Vital Kamerhe soulève naturellement de nombreuses interrogations : quel héritage politique le nouveau président devra-t-il assumer ? Quelles orientations stratégiques prévaudront dans la conduite des travaux parlementaires ? Comment s’articulera la relation entre la nouvelle présidence et l’exécutif ? Autant de questions qui alimentent déjà les débats dans les couloirs du Palais du Peuple.
Du côté de l’opposition, la bataille s’annonce ouverte et concurrentielle. Au moins cinq députés ont d’ores et déjà manifesté leur intention de briguer la présidence, parmi lesquels figurent Gratien de Saint-Nicolas Iracan, Van Kapenga, Zéphyrin Mfumumampanda et Christelle Vuanga. Cette pluralité de candidatures témoigne de la vitalité démocratique au sein de l’hémicycle congolais.
L’élection rapporteur adjoint AN constitue l’autre enjeu majeur de cette séquence électorale. Ce poste stratégique within le bureau de l’Assemblée nationale revêt une importance capitale dans l’organisation et la coordination des travaux parlementaires. Son titulaire devra faire preuve d’une expertise technique certaine et d’une impartialité reconnue.
Le processus dans son ensemble s’inscrit dans une période politique sensible pour la République démocratique du Congo. La transparence et la régularité de ces élections internes seront scrutées avec attention par l’ensemble de la classe politique et par les observateurs de la vie démocratique congolaise. La crédibilité institutionnelle de l’Assemblée nationale en dépend largement.
Comment ces élections influenceront-elles l’équilibre des pouvoirs au sein des institutions congolaises ? Quelle marge de manœuvre le nouveau président disposera-t-il pour impulser sa vision du travail parlementaire ? La réponse à ces interrogations se construira progressivement à travers les actions et décisions du futur bureau de l’Assemblée nationale.
La communauté internationale suivra également avec intérêt le déroulement de ce processus électoral parlementaire, perçu comme un test de maturité démocratique pour les institutions congolaises. La capacité de l’Assemblée nationale à gérer pacifiquement et démocratiquement sa transition interne enverra un signal fort sur l’état de la gouvernance en RDC.
Article Ecrit par Chloé Kasong
Source: Actualite.cd
