Le ministre national des Infrastructures et Travaux Publics, John Banza, a dévoilé ce lundi 3 novembre un plan ambitieux qui marquera un tournant historique pour la province du Maniema. Lors de la 2e conférence provinciale sur les mines, l’énergie et les infrastructures tenue à Kindu, le ministre a annoncé le lancement imminent des travaux d’asphaltage routes Maniema, une première depuis l’indépendance du pays.
Ce vaste programme de modernisation s’étendra sur l’ensemble des sept territoires de la province, avec un focus particulier sur la voirie urbaine de Kindu. « Nous allons, pour la première fois depuis l’indépendance, commencer à asphalter des routes dans les territoires du Maniema. Ce n’est plus une promesse, des dispositions sont déjà prises avec l’Office des Routes et l’OVD pour financer ces travaux à partir du Trésor public », a affirmé avec conviction John Banza infrastructures.
La stratégie d’exécution se déploiera en deux phases distinctes mais complémentaires. La première vague de travaux concernera les axes routiers des villes de Kasongo, Pangi (jusqu’à Kalima) et Kibombo. La seconde phase, tout aussi cruciale, se concentrera sur les territoires de Kabambare, Kailo et Lubutu. Cette approche méthodique témoigne d’une planification rigoureuse pour une transformation durable du réseau viaire provincial.
Mais au-delà de l’aspect technique, quel impact économique cette modernisation routes Kindu pourrait-elle générer ? Les experts en développement territorial estiment que l’amélioration des infrastructures routières représente un levier essentiel pour stimuler les échanges commerciaux et faciliter la circulation des personnes et des biens. Le Maniema, région pourtant riche en ressources minières et agricoles, souffre historiquement de son enclavement géographique.
Le ministre Banza a clairement situé ce projet dans la vision présidentielle de renforcement de l’unité nationale par les infrastructures. L’objectif stratégique de désenclavement Maniema passe notamment par la connexion des routes nationales de la province avec les régions voisines : Tshopo, Lomami, Grand Katanga et Sud-Kivu. Le tronçon Kisangani-Ubundu a été identifié comme axe prioritaire pour améliorer l’accès au Maniema depuis le nord du pays.
Parallèlement aux travaux routes RDC annoncés, le ministre a évoqué la problématique préoccupante des ponts dans la province. Face à leur dégradation avancée, des équipes techniques ont été déployées sur le terrain pour effectuer des évaluations détaillées en vue d’une réhabilitation rapide. Cette approche globale démontre une compréhension holistique des défis infrastructurels de la région.
Quelles retombées concrètes les populations peuvent-elles espérer ? L’amélioration du réseau routier devrait significativement réduire les temps de transport, diminuer les coûts de transaction économiques et faciliter l’accès aux services essentiels comme la santé et l’éducation. Pour les agriculteurs et entrepreneurs locaux, c’est la promesse d’un accès élargi aux marchés régionaux et nationaux.
Ce plan d’investissement massif interroge également sur sa soutenabilité financière. Le ministre a rassuré quant au financement par le Trésor public, mais la question de la maintenance à long terme reste cruciale. La mise en place de mécanismes pérennes de préservation des infrastructures nouvellement construites sera déterminante pour garantir la durabilité des investissements.
La réussite de ce programme historique pourrait servir de modèle pour d’autres provinces confrontées à des défis similaires d’enclavement. Le Maniema devient ainsi le laboratoire d’une nouvelle approche de développement territorial par les infrastructures routières. Reste à présent à traduire ces annonces en réalisations concrètes qui transformeront durablement le paysage économique et social de la province.
Article Ecrit par Amissi G
Source: radiookapi.net
