Un drame sécuritaire a secoué la localité de Ngululu dans le territoire de Masisi au Nord-Kivu ce vendredi 31 octobre. Un capitaine des Forces Armées de la République Démocratique du Congo (FARDC) a été froidement abattu par son propre garde du corps lors d’une altercation violente survenue aux environs de 13 heures locales.
Selon des sources militaires proches du dossier, le conflit aurait éclaté suite à des accusations de détournement de prime armée. Le garde du corps reprochait à son commandant de lui avoir soustrait injustement ses droits financiers, déclenchant une dispute qui a rapidement dégénéré en tragédie.
La tension entre les deux militaires n’a pu être contenue. Dans un accès de colère incontrôlable, le subordonné a sorti son arme et a tiré à bout portant sur l’officier supérieur. Le capitaine des FARDC a succombé sur le champ, sans possibilité de recevoir des soins médicaux.
Immédiatement après ce meurtre militaire en RDC, une vague de panique s’est emparée de la population civile. Les habitants de Ngululu ont précipitamment quitté leurs habitations, créant un mouvement de fuite massif vers les zones environnantes. Certains se sont réfugiés en brousse tandis que d’autres ont gagné les villages voisins, craignant une escalade des violences.
Comment un différend financier a-t-il pu conduire à un tel drame ? La question reste en suspens alors que les autorités militaires tentent de rétablir le calme dans cette région déjà éprouvée par l’insécurité chronique. Cet incident vient rappeler tragiquement les défis persistants au sein de l’armée congolaise.
L’auteur du meurtre n’a pas pu s’enfuir. Ses compagnons d’armes l’ont rapidement maîtrisé et placé en état d’arrestation. Le suspect est actuellement détenu dans une installation militaire en attendant son transfert vers la justice compétente. Une enquête approfondie a été ouverte pour déterminer les circonstances exactes de cette affaire et établir les responsabilités.
Ce capitaine FARDC tué dans des conditions si violentes soulève des interrogations sur les mécanismes de gestion des conflits au sein des forces armées. La question des primes et des salaires des militaires reste un sujet sensible dans plusieurs unités des FARDC. Plusieurs observateurs s’interrogent sur l’efficacité des canaux de résolution des différends disponibles pour les soldats confrontés à des problèmes administratifs ou financiers.
Les violences au Nord-Kivu prennent ainsi une nouvelle dimension avec ce drame interne à l’armée. Alors que la région fait face à de multiples défis sécuritaires, cet incident vient compliquer davantage la situation. La population, déjà traumatisée par des années de conflit, manifeste une inquiétude croissante face à ce type d’événements.
Les autorités militaires promettent que la justice suivra son cours et que des mesures seront prises pour prévenir la répétition de tels actes. Cependant, la confiance des civils envers les forces de sécurité pourrait être durablement affectée par ce meurtre qui illustre les tensions internes au sein de l’institution militaire.
Article Ecrit par Cédric Botela
Source: Actualite.cd
