Dans un contexte national marqué par l’insécurité, la précarité et les défis socio-économiques, la santé mentale des travailleurs congolais devient une préoccupation de santé publique majeure. Comment préserver l’équilibre psychologique des employés dans un environnement souvent stressant ? Cette question cruciale était au cœur des discussions lors de la table ronde organisée par la Fondation Mosungi ce jeudi 30 octobre.
Placée sous le thème « Santé mentale et bien-être psychosocial au travail : état des lieux, défis et perspectives en RDC », cette initiative s’inscrivait dans le cadre de la célébration de la Journée mondiale de la santé mentale. L’événement a rassemblé un panel diversifié de professionnels de santé, dirigeants d’entreprise, acteurs de la société civile et représentants gouvernementaux, créant ainsi une plateforme d’échange unique pour aborder cet enjeu longtemps négligé.
Le constat est alarmant : selon les données présentées lors des travaux, près d’un tiers des travailleurs congolais seraient confrontés à des difficultés psychologiques, souvent non diagnostiquées. Dans un pays où environ 20 millions de personnes souffrent de troubles mentaux, l’impact sur la productivité et la qualité de vie au travail devient considérable. La situation appelle des mesures urgentes et coordonnées.
La participation active de Rawbank à ces réflexions a permis de mettre en lumière les bonnes pratiques en matière de santé mentale RDC travail. Olivier Sambayi, Responsable Bien-être, Qualité de vie et Conditions de travail à Rawbank, a souligné l’engagement de son institution : « Notre approche va au-delà des simples obligations légales. Nous considérons la santé mentale comme un investissement stratégique pour la performance durable de notre organisation ».
Les actions concrètes mises en œuvre par Rawbank santé mentale incluent un accompagnement psychologique personnalisé, des activités sportives régulières, des mécanismes de gestion des conflits et des programmes de sensibilisation à la nutrition. Cette démarche holistique vise à créer un environnement de travail sain, capable de prévenir les dépressions et les troubles liés au stress professionnel.
Les échanges ont abouti à des recommandations structurées, notamment la nécessité de développer des politiques publiques de prévention, la création de cellules de soutien psychologique dans les entreprises et la formation systématique du personnel à la gestion du stress. Ces propositions, consignées dans un document officiel, ont été remises au ministre de la Santé publique, le Dr Roger Kamba.
Le ministre a salué cette initiative tout en rappelant l’ampleur du défi : « Environ 30% de notre population souffre de troubles mentaux souvent non diagnostiqués. Il est temps d’agir concrètement pour faire de la santé mentale une priorité nationale ». Cette reconnaissance au plus haut niveau marque un tournant dans la prise en compte des enjeux de bien-être psychosocial Congo.
La Fondation Mosungi santé mentale, à travers cette table ronde, a réussi à créer une dynamique collective autour d’un sujet traditionnellement tabou. Les entreprises présentes ont pris conscience de leur rôle crucial dans la préservation de la santé psychologique de leurs collaborateurs. Comment ignorer, en effet, que des employés épanouis constituent le meilleur atout pour le développement économique du pays ?
Les troubles mentaux RDC travailleurs représentent désormais un défi que plus personne ne peut se permettre de négliger. Les solutions existent, comme l’a démontré l’expérience de Rawbank, et leur mise en œuvre à plus large échelle pourrait transformer durablement le paysage professionnel congolais. La route est encore longue, mais cette première étape collective ouvre des perspectives encourageantes pour l’avenir du bien-être au travail en République Démocratique du Congo.
Article Ecrit par Amissi G
Source: Actualite.cd

