La Commission Infrastructures et Aménagement du territoire du Sénat a manifesté une satisfaction notable jeudi 30 octobre face à l’évolution du chantier des rocades de Kinshasa, un projet d’envergure destiné à transformer la mobilité urbaine dans la capitale congolaise. Cette inspection parlementaire, conduite par le vice-président Herman Mutima, a permis de constater l’avancement concret des travaux exécutés par les entreprises chinoises CREC 8 et CREC 4 sous la supervision technique de l’Agence congolaise des grands travaux (ACGT).
Quel impact ces infrastructures auront-elles sur la circulation quotidienne des Kinois ? Le gouvernement table sur une décongestion significative du trafic routier grâce à ces axes périphériques qui redéfiniront l’architecture mobilière de la ville. Le parcours de contrôle a débuté par le site érosif en traitement sur l’avenue Ndjoku, démontrant l’approche holistique du projet qui intègre tant la construction que la préservation environnementale.
Sur les 73 kilomètres en chantier, le pont Ndjili constitue l’une des réalisations les plus emblematic avec ses 90 mètres de longueur. Les travaux ont déjà atteint un stade avancé avec l’achèvement des pieux en béton et la fabrication en cours des poutres en béton précontraint. Cette technique de construction sophistiquée garantira la durabilité et la résistance de l’ouvface face aux contraintes climatiques et d’usage intensif.
Le finissage de la couche de base avec des matériaux d’apport et l’installation stratégique de dalots pour l’écoulement des eaux témoignent de la minutie apportée à ce projet routier RDC. Mais la pièce maîtresse du dispositif reste sans conteste l’échangeur à trois niveaux en construction à la jonction des rocades avec la RN1, au niveau de Mitendi. Cette infrastructure complexe a été spécifiquement conçue pour résoudre les conflits de circulation générés par le croisement de ces axes majeurs.
Comment les entreprises CREC 8 Congo et CREC 4 parviennent-elles à maintenir ce rythme de progression ? La synergie opérationnelle avec l’ACGT infrastructures semble porter ses fruits, comme en attestent les différents lots de travaux simultanément activés. Le pont Mfuti, en construction sur la rivière éponyme, représente le dernier maillon examiné par la délégation sénatoriale sur la rocade sud-ouest.
Le chef de la délégation, Herman Mutima, n’a pas caché son optimisme devant la presse, saluant la qualité technique des réalisations et le respect des calendriers. Cette satisfaction parlementaire tranche avec le scepticisme qui entoure habituellement les grands projets d’infrastructures en RDC, signalant peut-être un tournant dans la gestion des chantiers structurants.
Quelles retombées économiques peut-on anticiper ? Au-delà de l’amélioration de la circulation Kinshasa, ce projet génère déjà des centaines d’emplois directs et indirects, tout en stimulant l’activité des sous-traitants locaux. La fluidification du trafic devrait également réduire considérablement les coûts de transport pour les entreprises et les particuliers, avec un impact positif sur la compétitivité économique de la région.
Le calendrier prévisionnel table sur une livraison complète d’ici fin 2027, échéance que les différents acteurs semblent déterminés à respecter. La réussite de ce chantier phare pourrait établir un nouveau standard pour les futures infrastructures routières en République Démocratique du Congo, démontrant que partenariats internationaux et supervision locale peuvent produire des résultats tangibles.
À l’heure où les embouteillages chroniques grèvent la productivité et la qualité de vie dans la capitale, l’achèvement des rocades de Kinshasa représente bien plus qu’une simple amélioration routière : il s’agit d’un investissement structurant pour l’avenir économique et social de toute la région.
Article Ecrit par Amissi G
Source: radiookapi.net
